Après des années de suppressions d’emplois, de restructurations et de pression sur le pouvoir d’achat, le gouvernement veut désormais imposer un dynamitage en règle de la Fonction publique et de la DGFiP : désormais, toutes les missions et tout.es les agent.es sont concerné.es.

La DGFiP est directement sous la menace :

  • d’un plan massif de suppressions d'emplois (de 20 000 à 30 000 envisagées d'ici 2022),
  • d’une réduction du champ des missions (externalisations),
  • d’une concentration extrême du réseau territorial avec mise en œuvre du Front Office/Back Office,
  • d’une déréglementation des règles de gestion.

« En même temps, » le projet de loi sur la Fonction publique prévoit :

  • des recrutements de contractuel.les,
  • des dispositifs de mobilité forcée (avec des détachements d’office vers d’autres administrations, statuts et entités de type « agences »),
  • une rémunération individualisée (RIFSEEP)
  • des plans de départ de fonctionnaires,
  • la fusion du CT et du CHSCT et la suppression de nombreuses instances (les CAP) alors que celles-ci ont toujours garanti une application équitable des règles.

Service public « low cost », « flexi-insécurité », il s’agit d’un projet global « perdant-perdant » pour les agent.es et les usager.es.

La régression sociale pour les agent.es

La réduction inédite du réseau et les dispositifs « Fonction publique » se traduiront par une mobilité géographique et fonctionnelle forcée.

Celle-ci sera permise par l’affectation au département avec la possibilité pour les directeurs de déplacer les agent.es pour « intérêt du service »...

La rémunération « au mérite » ne bénéficiera qu’à une petite minorité, réduction des budgets publics oblige : il y aura une immense majorité de perdants. De plus, elle dégradera un peu plus le climat social et l’exercice du service public.

Les promotions internes sont réduites au minimum : les qualifications des agent.es sont ignorées.

En outre, aucune revalorisation de la valeur du point d’indice et du régime indemnitaire n’est envisagée : avec l’évolution du coût de la vie, les agent.es continueront de voir leur pouvoir d’achat baisser.

En matière de missions, le projet du gouvernement est tout aussi clair.

Deux maîtres mots : externalisation et concentration sur fond de service public virtuel. Pour imposer leurs vues, les pouvoirs publics nous trompent : ils « vendent » des implantations de type « maisons de services au public » : or, aucun agent.e n’y travaillera de manière pérenne ! La réalité des projets telle qu’elle est connue est la suivante : toutes les missions sont percutées.

Tract : Fonction publique, DGFiP : aucune mission ni aucun.e agent.e épargné.e !