Le lac et le Gourdin

Comme tous les salariés et toutes les salariées, nous subissons lourdement les effets des crises et ceux de l’inflation et beaucoup d’entre nous connaissent les difficultés de fin de mois parfois bien avant la fin du mois.


Notre reste à vivre diminue, voire disparaît ! A la DGFIP, cela fait bien des années que nous faisons des sacrifices (imposés) , que nous perdons des emplois, des missions et que nos conditions de travail se détériorent.
Il est temps d’exiger notre dû et c’est le sens de la campagne que Solidaires Finances Publiques a lancé.
Au delà de nos légitimes revendications sur la reconnaissance de nos technicités et indemnitaire reste une base essentielle dans notre rémunération : le point d’indice.

A ce propos une vieille histoire a été retrouvée dans un grimoire.

Il était une fois (ou plutôt Once upon a time, cela fait plus start up nation), un président décidant d’aller en campagne (oui on dit à la campagne mais c’est du vieux langage!).
Se prenant pour un monarque, il décida d’aller voir comment était administré ses terres. Il était accompagné par la Sinistre (titre de noblesse) De Montchalin qui savait jeter des sorts pour transformer et faire disparaître la fonction publique façon puzzle comme son mentor Le Dussopt.
Il rencontra sur son chemin un groupe de gens qu’il n’arriva pas à reconnaître car il lui semblait qu’ils avaient un corps intermédiaire et il n’aimait pas les corps intermédiaires.

« Tiens je n’ai pas convoqué de convention, ni de rencontre de citoyens tirés au sort dans le chapeau d’un ami » s’exclama t-il !
« Non ce sont des représentants syndicaux, vous en avez rencontré fort peu ces cinq dernières années »
« Mais ils portent des pancartes, des caricatures, rassurez moi , pas de gilets jaunes ?  Mais que veulent ces gens » ? Depuis 5 ans , j’ai accéléré tout ce qu’avait fait mes prédécesseurs, je les ai modernisé, leur ai supprimé des matériels inutiles comme des lits d’hôpitaux, supprimé des missions, j’en ai même fait disparaître pour qu’ils soient moins nombreux »

« Ils sont venus vous voir pour parler d’un problème particulier »
« Mes bons amis que voulez vous donc ?  Y a t-il un Jean sans Rien qui voudrait traverser pour me parler »
« Nous sommes Solidaires, nous avançons ensemble ! Voyez ce champ, y poussait dans les années glorieuses, une plante qui nous permettait de nous substanter , le point d’indice (une sorte de carotte qui sert aussi de monnaie d’échange). Depuis 20 ans il est gelé et ce qui en sort suffit à peine et beaucoup d’entre nous sont dépourvus »
« Le manifestant sortit une tablette d’argile et par un tour de magie démontra au président sa perte de pouvoir d’achat grace à la formule de Solidaires »
https://solidairesfinancespubliques.org/vie-des-agents/carriere/remuneration.html

« Grace à mon pouvoir et à ma formule magique « quoi qu’il en coûte », je vais jeter un sort et le lac sera un peu dégelé en été. »
N’osant lui demander s’il serait toujours là en été, les manifestants lui demandèrent quel serait le niveau de ce dégel et de quelle longueur serait la carotte ? Ils demandèrent également à discuter de cela avec la Sinistre.
« Nenni , répondit le Président , avec la Sinistre vous discuterez mais plus tard dit-il avec un air bizarre »
Les manifestants en concluent que c’était bien flou et quand c’est flou….

Sur le chemin du retour, De Montchalin lui demanda si sa promesse était réelle.
« Bien sûr, nous sommes en campagne et il faut bien faire un geste pour leur garder la tête hors de l’eau mais pas plus De Montchalin, pas plus ».
Plus tard, cet automne, réunissez les, gardez dans un coin quelques points mais allez y avec cela : 
Il sortit un gros gourdin magique où apparaissait en lettres runiques des lettres de feu : Services publics en lettres cassées, réforme des retraites, 65 ans, casse du statut, rémunération au poste occupé,.

« Oh un nouveau jouet s’extasia Amélie , il ressemble à l’ancien mais a l’air tellement plus puissant »

« Frappez fort, et transformez moi ce lac, en quelques cours d’eau ou seuls quelques uns pourront s’abreuver et se substanter »
« Sire une inquiétude, et si ils et elles revenaient plus nombreux.ses »

La seule morale de cette histoire c’est que pour récolter ce qui nous est dû, il faudra l’exiger et le faire nombreuses et nombreux en étant solidaires !