« Les jugements ne définissent pas la personne que je suis, ils définissent la personne que tu es » (Nelson Mandela)

 

Emmanuel Macron vient d'annoncer son intention de passer coûte que coûte en affichant publiquement son mépris. En traitant avec une morgue indigne de sa fonction ceux qui refusent ces projets de fainéants, de cyniques et d’extrémistes, il a dépassé les limites, s'est posé en chef autoritaire et clivant alors que son rôle devrait être de rassembler. Revenons un instant sur ses mots pour voir où est la vérité.

Fainéants ? Selon le dictionnaire, est fainéant celui ou celle qui ne fait rien, ne veut pas travailler. Objectivement, il est impossible de qualifier les salariés du public et du privé de fainéants au vu de l'intensité du travail, de leurs conditions de travail, de la hausse de la précarité, de la pression sur le pouvoir d'achat ou encore de l'inquiétude devant leur avenir et celui de leurs enfants ou de leurs proches...
►En revanche, est fainéant celui qui ne fait pas l'effort de réfléchir aux réalités sociales, économiques et environnementales, qui renonce, par « facilité idéologique » à améliorer la situation de celles et ceux qui travaillent alors qu'il est au pouvoir...

Cyniques ? Le dictionnaire est clair : est cynique celui qui avoue avec insolence, et en la considérant comme naturelle, une conduite contraire aux conventions sociales, aux règles morales ; qui manifeste du cynisme.
►La définition parle d'elle-même : l'insolence, tout comme la provocation et le mépris, est clairement et imparablement du côté de l’Élysée...

Extrêmes ? Qui est tout à fait au bout, à la limite d'un espace, d'une durée, qui est au degré le plus intense. Qui dépasse les limites ordinaires, qui est très éloigné du juste milieu, de la moyenne. Qui pousse les choses à leur dernière limite, qui ne sait se modérer.
►Là aussi difficile d'être plus clair : par son comportement provocateur, méprisant et, au bout du compte, grossier, mais aussi par son jusqu’au boutisme (« je ne céderai rien), Emmanuel Macron adopte lui-même, sciemment, un comportement extrêmiste.

Réforme ? Pour conclure, rappelons cette autre définition, celle du mot réforme : « changement profond et radical visant une amélioration ». Le pouvoir a oublié le dernier terme, « amélioration ». C'est justement ce pour quoi nous nous battons...

Manifestement, à l'instar des enfants bagarreurs des cours d'école (« tu vas voir ta gueule à la récré »), il met les salariés au défi de son passage en force. Et affiche clairement son mépris de ceux qu'il est censé « protéger » (selon ses propres termes) et, d'une certaine façon, incarner dans son rôle de président. Mais nous sommes loin de cela...

Répondre dés le 12 septembre ce n'est plus seulement légitime au vu des mesures qu'il envisage, mais devenu désormais une nécessité démocratique.