Le mouvement des « Gilets jaunes » exprime une colère multiple qui s’exprime à nouveau ce jour.

Il révèle une défiance envers le pouvoir dont les ressorts sont liés et nombreux :

  • sentiment d’abandon profond dans certains territoires et quartiers,
  • dénonciation de l’injustice fiscale et sociale exprimée dans un premier temps contre l’augmentation des taxes sur le diesel et le fioul mais très vite élargie aux impôts et taxes supportés par la classe moyenne,
  • dégradation des conditions de vie et du pouvoir d’achat…

Le contournement systématique des organisations syndicales et le piétinement des demandes des salarié.e.s et des retraité.e.s (un grand nombre se retrouve de bonne foi dans le mouvement actuel faute d’avancée sociale…) qu’elles expriment constituent une autre raison de ce mouvement inédit : le gouvernement aurait été inspiré de ne pas mépriser les représentants des personnels dans les différents secteurs d’activité, dans leurs expressions et de mieux les écouter...

Pour le syndicat national Solidaires Finances Publiques, 1er syndicat de l’administration des finances publiques :

  • le mouvement syndical et social ne peut ignorer cette colère : les organisations syndicales comme la nôtre en expriment d’ailleurs souvent une large part dans leur champ d’intervention, qu’il s’agisse du pouvoir d’achat et des conditions de vie et de travail ou de la nécessité de procéder à une réforme fiscale plus juste,
  • il faut éviter que cette colère réelle ne soit récupérée par des mouvements violents (comme certains veulent le faire ce jour) et ne devienne un mouvement « anti-fiscal » de plus qui se retournerait contre les fonctionnaires et les agent.e.s des services publics.

Solidaires Finances Publiques est en alerte sur ce point : nos collègues connaissent les mêmes difficultés, ils et elles exercent leurs missions avec une grande conscience professionnelle et un immense sens du service public, ils et elles ne sont pas les responsables des choix gouvernementaux !

Le syndicat Solidaires Finances Publiques s’est exprimé sur les enjeux de la période pour porter ses positions dans le débat public avec :

La justice fiscale et sociale n’est plus une option, c’est une nécessité. Faute de quoi ce « ras-le-bol global » aura de graves répercussions : ce n’est plus une question de politique économique et sociale (celles menées actuellement sont en échec et décrédibilisées) mais un enjeu démocratique.