Depuis des années, la Direction générale des Finances Publiques est la cible des politiques d'austérité. Ces choix ont conduit à la baisse continuelle des moyens à la fois budgétaires et humains (25 000 suppressions de postes en 10 ans) et l'augmentation des charges de travail (dont la mise en œuvre du prélèvement à la source). Elles entraînent une dégradation continuelle de la qualité des missions et des conditions de travail.

L’accélération des projets destructeurs avec la possibilité d'externalisation de missions, de réorganisations des structures avec la « géographie revisitée » du Directeur général, les suppressions massives d'emplois projetées de 10 000 à 30 000 en trois ans, la remise en cause des droits et garanties des fonctionnaires dans le cadre du projet de loi Fonction Publique, a amené les organisations syndicales à interpeller à la fois les responsables administratifs et politiques. En effet, les dangers de tels projets doivent être dénoncés en termes de qualité de service public pour l'ensemble des citoyens et de dégradation de conditions de travail des personnels, dont le sens du service public et la conscience professionnelle sont largement reconnus.

Pour le moment, ces interpellations orales ou écrites sont restées sans réponse notre ministre de tutelle, G. Darmanin, préfèrant s’épancher dans les médias pour dire que tout va bien à la DGFiP plutôt que de répondre aux demandes légitimes de dialogue social et de changement de cap formulées par les représentants des personnels.

Face à la surdité des responsables politiques et administratifs, les organisations syndicales Solidaires Finances Publiques , CGT Finances Publiques, FO DGFiP, CFDT et CFTC Finances Publiques appellent l’ensemble des personnels à poursuivre et à amplifier la mobilisation entamée début janvier. Le mois de mars donnera l'occasion aux personnels de la DGFiP de faire entendre collectivement leurs revendications dans la durée et autour de deux dates spécifiques dont le 14 mars pour laquelle les organisations signataires appellent à la grève à la DGFiP et à participer massivement aux manifestations locales et/ou régionales.