Un sondage commandé par la Cour des Comptes et dévoilé par l’Opinion montre que près de huit français sur dix (79%) considèrent que payer des impôts est un acte citoyen.
Ce même sondage précise toutefois que 75 % des personnes interrogées estiment que les prélèvements sont globalement trop élevés, 60 % pensent qu’ils en payent trop et 70 % que le système fiscal est injuste.

Si ce sondage vient conforter les analyses du syndicat national Solidaires Finances Publiques, il justifie et donne une légitimité aux revendications de ce dernier.

La majorité des critiques envers l’impôt vient d’une confusion entretenue par certain.es sur le niveau des prélèvements obligatoires en France. Des candidat.es à l’élection présidentielle, des instituts ultra-libéraux et même certains journalistes se plaisent à laisser penser que ces prélèvements obligatoires sont trop importants en France par rapport à ceux de ses voisins européens.
Il faut, cependant, rappeler que les cotisations sociales ne sont pas des impôts, mais constituent du salaire différé et permettent à chacun.e de jouir d’un système de santé et d’assurance chômage et de percevoir une retraite. Elles sont le fondement du principe de SOLIDARITÉ (que le gouvernement s’emploie à détruire avec constance).

Fort de ces constats, Solidaires Finances Publiques dénonce un système fiscal injuste qui privilégie le principe de taxes diverses comme recettes fiscales.
Particulièrement injustes, les taxes qui ne sont pas progressives touchent de manière identique l’ensemble des ménages, qu’ils soient aisés ou non. Ainsi en est-il de la TVA, qui concerne l’ensemble des produits, y compris ceux de première nécessité et pèse proportionnellement plus sur les ménages les moins aisés.

Si, d’après ce sondage, les français considèrent que payer l’impôt est un acte citoyen, ils aspirent certainement à un impôt juste et progressif qui permet à chacun.e de contribuer selon ses moyens. C’est pourquoi Solidaires Finances Publiques revendique une refonte de l’impôt sur le revenu avec 14 tranches, le rétablissement de l’ISF, une fiscalité patrimoniale progressive et redistributive avec, notamment la remise à plat de la politique fiscale en matière de successions et d’héritage.

Solidaires Finances Publiques défend les principes de justice et d’équité fiscales et sociales.

Et, une véritable justice fiscale passe également par une politique ambitieuse de lutte contre la fraude, l’évasion et l’optimisation fiscales. Évaluée par Solidaires Finances Publiques entre 80 et 100 milliards d’euros par an la lutte contre la fraude fiscale doit être une priorité et nécessite une Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) renforcée en moyens humains, techniques et juridiques.

Enfin, si Solidaires Finances Publiques se réjouit que 68 % des sondés s’estiment satisfaits de leur relation avec l’administration fiscale, il convient de souligner l’engagement sans faille des agentes et des agents de la DGFiP qui voient sans cesse leurs conditions de travail se dégrader. Préserver, voire améliorer le relationnel et le service rendu aux usagers passe par l’arrêt des suppressions d’emplois, des restructurations, disparitions de service et autres politiques d’externalisation.

La justice sociale et fiscale passe par une réforme de l’imposition en la rendant plus progressive et une administration fiscale en pleine possession de ses moyens et de ses missions, pour un service public de proximité au service des citoyens.