La page calendaire du 8 mars vient de se tourner. C'était une journée bien chargée avec de belles mobilisations un peu partout en France et à 15h40, de très nombreuses femmes se sont levées pour dénoncer les inégalités et injustices existantes notamment sur les questions salariales.
Si au plan syndical, l'engagement dans cette nécessaire lutte pour l'égalité réelle, relevait de la normalité absolue pour ne pas dire du combat légitime et permanent, la communication particulièrement soignée de la part de l'administration sur la célébration de la journée internationale des droits des femmes démontre sa déconnexion entre le réel et son utopie de compliance.

En effet, nul ne peut être dupe et ce n'est pas la référence au Label Egalité professionnelle délivrée par l'AFNOR, ni les remarquables opérations de communication, parfois hors cadre habituel, telle que celle organisée à la DRFiP de Limoges, qui sont de nature à masquer le fait que l'administration et notamment la DGFiP mène une politique qui, sur les aspects de carrière, accentue les inégalités.

Certes, le plafond de verre cédera ou concédera du terrain à court ou moyen terme, mais peut-on comme le fait trop facilement l'administration résumer le combat pour l'égalité réelle à l'accès à des responsabilités sommitales ? Evidemment non et force est de constater que trop de mesures, essentiellement guidées par des considérations budgétaires, viennent fragiliser des principes existants notamment en matière de carrière. Certes, l'ensemble des agent(e)s sont concernés par les « reculs » amorcés par l'administration, mais ces derniers vont frapper plus durement les femmes.

Quels sont-ils ? Mais faut-il les rappeler vraiment tellement qu'ils sont lisibles pour toutes et tous !

  • Limitation à 5 fois du nombre de participation à un concours externe et interne de même catégorie,
  • Interdiction de pouvoir passer au titre d'une même année le concours externe et interne,
  • Reculs en matière de règles de gestion avec notamment à titre d'exemple l'affectation au département au lieu de la RAN,
  • Système d'évaluation de plus en plus axé sur les notions de mérite avec une approche insidieuse de soumission totale aux contraintes et objectifs assignés par le ou la chef(fe) de service,
  • Remise en cause des linéarités de carrière,
  • Ralentissement des promotions internes,

et bien d'autres turpidudes encore !!!

En matière d'égalité réelle, une certitude, la DGFiP de par ses attaques contre les droits et garanties des agent(e)s, est sur cette question comme sur bien d'autres hors cadre !

Le 8 mars, les femmes mais aussi un grand nombre d'hommes se sont levés pour dénoncer les faux semblants et les inégalités réelles Femmes/Hommes qui frappent leur quotidien !

Le 8 mars ne peut être seulement un jour éparpillé dans les méandres des agendas, il est avant tout l'incarnation d'un combat intemporel et dans ce cadre, tous les moments de lutte doivent être saisis pour qu'ils convergent vers notre idéal de l'égalité réelle.

Après le 8 mars, le 22 mars, sans oublier le 15 mars avec les mobilisations de retraité(e)s*, poursuivons la lutte, les luttes pour construire un monde plus égalitaire, plus juste et plus solidaire.

 

 * (la majorité de petites retraites sont concentrées sur les femmes et les écarts de pensions et retraites sont significatifs et toujours en défaveur des femmes).