Emmanuel Macron tente de faire oublier sa gestion équivoque et catastrophique de la pandémie de même que les résultats des politiques de “guerre sociale” qu’il a menées depuis 2017 dans la continuité des précédents gouvernements. Et contrairement à ce qu’il aurait sans doute espéré, la population ne se satisfait pas des bons mots sur un supposé retour de l’Etat providence et la nécessité des services publics prononcés en mars.

Et il y a peu de chance qu’une mise à l’honneur le 14 juillet des métiers « en première ligne » (qu’il méprisait encore en février dernier) et une médaille du mérite aux soignant-es calmeront les esprits. Ce n’est pas non plus une prime, que beaucoup ne voient pas venir et à l’assaut de laquelle le patronat n’a pas tardé de monter, qui risque de solder plus les comptes. Toutes ces « mesures » doivent d’être prises pour ce qu’elles sont : des provocations pour faire croire qu’on a entendu le message, alors qu’en réalité le pouvoir travaille à ce que le monde d’après soit le même que celui d’avant, et si possible avec encore plus de profits pour certains, continuant ainsi à creuser gravement les inégalités !

Les soignant-es ne s’y trompent pas et déjà des mobilisations se font jour devant les hôpitaux. Elles doivent se multiplier avec la participation de la population ! Et plus globalement, ce sont nos luttes qui changeront le monde d’après.

Car cette crise démontre que le fauteur de trouble a pour nom le capitalisme, incarné par celles et ceux qui nous gouvernent. Pour éviter de revivre la catastrophe et y faire face, c’est donc d’un changement radical et profond de perspectives dont la population et la société ont besoin. Cela doit commencer immédiatement par de vraies augmentations de salaires pour toutes et tous et des moyens à hauteur des enjeux pour les services publics en premier lieu celui de la santé.

Mais surtout c’est un nouveau cadre qu’il nous faut désormais construire. Un nouveau monde où la précarité et le chômage sont combattus et où l’on travaille moins et mieux. Un monde où les besoins essentiels de la population sont assurés. Un monde où les métiers réellement utiles (et actuellement très féminisés) sont fortement valorisés. Un monde où la finance et l’activité économique sont mises au service du bien de l’humanité et préservent l’environnement et le climat. En bref, un monde où l’avidité et le capitalisme ne régissent plus les rapports humains et nos rapports à la planète.

Nous y atteler dès maintenant, avec tous-tes celles et ceux disponibles, voici l’urgence !

Pour solde de tout compte, 100 balles et un mars