L’évaluation professionnelle revient comme un éternel marronnier administratif. Mais cette année marque un véritable tournant qui remet sur le devant de la scène le pire d’un dispositif que Solidaires Finances Publiques dénonce et combat depuis son origine.

Un outil de soumission

L’action syndicale avait permis, au fil du temps, de limiter les effets négatifs de la procédure d’évaluation notation : rotation des majorations, 70 % des agent-e-s évalué-e-s bénéficiaires d’une accélération de carrière !

Mais le non-protocole PPCR vient balayer ces maigres avancées en instaurant une cadence unique d’avancement et la fin programmée du régime des RMVP (réduction/majoration/valorisation/pénalisation).

L'entretien n'est pas obligatoire

Avec son compte-rendu, l’entretien individuel redevient l’étape centrale d’un dispositif qui va non seulement conditionner de manière encore plus arbitraire la promotion interne des personnels, mais également devenir l’outil de la rémunération variable et individualisée (à la tête du client en somme) portée par le RIFSEEP.

Derrière ce moment idyllique décrit par l'administration se cache une arme de destruction massive des collectifs de travail.

Il s’agit en réalité de vous faire accepter, de force, de vous soumettre à la dictature des indicateurs de performance, et de vous appâter par les maigres possibilités d’avancement et de progression de carrière : un leurre quand le volume des promotions se rabougrisse, quand le bel espace professionnel promis par la fusion se rétrécit considérablement sous l’effet des contraintes budgétaires. Quant au dialogue, il se résume à un monologue, voire à un réquisitoire : quand vous franchissez le seuil du bureau de votre chef de service, votre sort est généralement déjà scellé

Ce n’est pas pour rien si la DGFiP elle-même considère que l'évaluation individuelle est constitutive d'un risque psychosocial !

Ne rien faire, c'est accepter !

Face à l'empilement des réformes et des suppressions d'emplois qui broient les repères professionnels, le boycott est un acte individuel de protestation collective qui nous permettra de sortir de ce dispositif abusif, délétère et toxique !

Exigeons un véritable dialogue professionnel axé sur le rythme des missions, dans le cadre des collectifs de travail, sans aucune incidence en termes de gestion des ressources humaines.

pdfLa solution, c'est le boycott