Groupe de Travail formation du 20 décembre 2017

A l'issue du groupe de travail formation qui a duré plus de 7h30, Solidaires Finances Publiques dresse un bilan forgé d'inquiétudes suite au refus de la Direction Générale d'amender tout ou partie de ses projets concernant la formation initiale et les concours. Malgré nos propositions nombreuses sur ces questions, malgré nos mises en garde sur les dérives prévisibles et sur le côté hasardeux du calendrier, l'administration refuse toute révision de sa position, enfermée dans des certitudes hors sol.

 

La Direction Générale et plus particulièrement son chef de service RH  assume la volonté délibérée de casser les repères nés de la fusion.

Ainsi, elle prépare en matière de concours, de formation initiale, de mobilité, une remise en cause sans précédent des droits et garanties des agents.

Solidaires Finances Publiques a alerté l'administration sur les dangers de construire des parcours de carrière fondés sur la seule notion de mérite. Le chef de service RH assume pleinement, totalement, la volonté de construire les bases de la DGFIP de demain sur la reconnaissance du mérite individuel. Pour lui, seule cette reconnaissance fait sens, les autres critères, comme l'ancienneté étant surannés. 

Pour Solidaires Finances Publiques, cette approche va semer les graines de comportements opportunistes délétères et néfastes à la communauté DGFiP. 

Solidaires Finances Publiques dénonce également le fait que les futurs lauréats des concours externes et internes d'inspecteurs (année 2018) n'ont pas, alors qu'ils participent à un processus de sélection exigeant, une vision précise des conditions des 1ères affectations, de formation, de titularisation. Cette situation inédite à la DGFiP démontre une approche RH tout particulièrement brutale et unilatérale. Pour la Direction Générale, seul compte l'intérêt de l'administration, les agents devant se soumettre ou se démettre.

Solidaires Finances Publiques a interpellé la Direction Générale sur son entêtement à limiter à 5 fois le nombre de participations aux concours externes et internes. Malgré nos arguments, malgré l'opposition de toutes les organisations syndicales, malgré un nombre de signatures considérable suite à la pétition intersyndicale, le Directeur Général et son chef de service RH, se réfugient derrière le pseudo argument budgétaire, pour justifier leur décision. Cet enfermement dans une approche tout particulièrement néfaste pour les agents chargés de famille, pour les femmes, pour la promotion interne, la promotion sociale, ... démontre que l'humain n'habite pas le coeur de l'administration centrale.

C'est pourquoi, Solidaires Finances Publiques appelle toutes les agentes et les agents, toutes les candidates et candidats aux concours à se mobiliser contre une vision tout particulièrement rétrograde et mortifère pour le devenir de la culture DGFiP, mais également de la DGFiP dans sa diversité et sa richesse.