Alors qu'en ces mois de septembre et octobre un grand nombre de candidats sont amenés à plancher sur des épreuves de concours DGFiP (concours externe et interne d'inspecteurs, concours de CP, examen pro de B en A, concours externe de contrôleur), la question de la mise en œuvre ou non de la réforme des concours annoncée par la Direction Générale lors du CTR du 16 janvier 2017 est présente dans toutes les têtes.

Un rejet massif d'une intention non louable !

Suite à cette annonce, l'intersyndicale Solidaires Finances Publiques, CGT et FO a lancé une pétition pour dénoncer les attaques de la DGFiP sur les promotions internes, et la formation professionnelle. Cette pétition très massivement signée à été remise à la Direction Générale en juillet dernier.

Depuis, aucune réaction claire de la part de la Direction Générale, exceptée la mise en œuvre de deux mesures de gestion également annoncées lors du CTR du 16/01 :

  • la présence obligatoire de tous les candidat(e)s pour une durée minimale de deux heures à chaque épreuve écrite ou pour toute la durée de l'épreuve si celle-ci est inférieure à deux heures,
  • la validation des autorisations d'absence pour concours sur la base de l'attestation de présence délivrée par les surveillants de l'épreuve. De son côté, l'ENFiP justifie cette évolution en s'appuyant sur le taux très élevé de candidats inscrits au concours qui finalement ne se présentent pas aux épreuves.

Pour Solidaires Finances Publiques, l'intention de la Direction Générale d'organiser les concours internes et externes pour l'accès à une catégorie le même jour et de limiter à 5 tentatives le passage d'un concours va réduire de manière drastique les possibilités de promotion interne. Cela pénalisera très nettement les candidats chargés de famille ou ceux qui ont un cursus scolaire ne les positionnant pas dans le vivier des candidats sur-diplômés au regard du niveau de diplôme requis pour l'accès à la catégorie. Avec ce projet, l'administration démontre que son discours, sur la lutte contre les inégalités femmes-hommes et contre les disparités sociales, n'est qu'une façade.

Nous sommes dès lors collectivement en droit de nous interroger sur les intentions réelles de l'administration, sur sa vision de la communauté DGFiP et sur sa politique d'accompagnement des parcours de carrière, notamment au travers de la promotion interne.

 

D'autres menaces également très inquiétantes sont dans les tuyaux de la DGFiP !  

En effet, certaines décisions et pistes de réflexions portées par la Direction Générale nous confortent dans nos craintes d'un tarissement significatif de la promotion interne. Il en est ainsi de l'abaissement du nombre de places offertes aux concours internes notamment. Mais au-delà se pose également la question de l'accompagnement des agents tout au long de leur carrière. Pour Solidaires Finances Publiques, le projet DGFiP de réforme de la formation initiale des inspecteurs, couplés à la modification des règles de 1ères affectations des lauréats des concours externes et internes normaux, accentuerait, s'il était mis en œuvre, les disparités entre les agents chargés de famille et les autres, remettrait en cause le principe en vigueur pour les A et B « une 1ère affectation est une mutation à part entière », principe que nous revendiquons également pour les C et modifierait de manière substantielle le contenu des savoirs professionnels des agents.

C'est pourquoi, Solidaires Finances Publiques a demandé à la Direction Générale le retrait du projet visant à modifier les règles de participation aux concours et l'ouverture d'un nouveau cycle de discussions afin d'aborder sous un angle nouveau le chantier de la formation professionnelle.

La Direction Générale se défend de vouloir briser les repères des agents, que ce soit en matière de promotion, de formation, d'organisation du travail. Pourtant, ses actes traduisent le contraire !

Pour Solidaires Finances Publiques, si la volonté affichée par l'administration est réellement sincère, il devient alors urgentissime d'ouvrir des discussions permettant de prendre en compte le renforcement des connaissances socles et des compétences techniques des agents de la DGFiP, d'améliorer l'accompagnement de ces derniers tout au long de leur carrière, d'augmenter les possibilités de promotion interne, de s'attaquer avec force aux disparités et inégalités femmes-hommes notamment, de rechercher toutes les marges de progrès contribuant à l'amélioration des conditions de vie au travail des agents et à leur meilleure implication au sein de la communauté DGFiP.

Ensemble, agissons à tous les niveaux pour obtenir :

  •  l'augmentation des possibilités de promotion interne à la DGFiP,
  •  une formation initiale et continue à haute valeur ajoutée tant au niveau carrière que fonctionnel,
  •  le refus de toute régression en matière de droits des agents au regard des règles de gestion,
  •  un dialogue social rénové et renforcé au service de la communauté DGFiP.