Dans un article du quotidien Les Échos, intitulé « Bercy adoucit la réforme du réseau des impôts » (vraiment ?), le Directeur général des finances publiques déclare :« Les évolutions structurelles peuvent faire peur. Il n'y a pas de mobilités forcées, et il y aura toujours une attention extrême aux personnes et à leurs conditions de vie et de travail.». Le quotidien précise d’ailleurs que « le patron du fisc dément que cette situation conduise à un malaise social, comme le syndicat Solidaires finances publiques l'a récemment clamé » (rapport "la reforme nuit gravement...").

Manifestement, notre rapport a donc « porté » puisque le DG himself a cru nécessaire d’y répondre dans un grand quotidien qui avait repris nos travaux quelques jours plus tôt. Mais, sans surprise, il n’apporte aucun démenti sur le fond. Et pour cause, notre rapport se base sur des données imparables (comme les données des médecins de prévention présentées dans les comités hygiène et sécurité, conditions de travail ministériels), des recherches ou encore des témoignages. En bref, il décrit la réalité. Alors, « clamé » ? Non ! Démontré plutôt…

Mieux, le DG reconnaît à demi-mot que nous visons juste. Oui Monsieur le Directeur général, « les réformes structurelles peuvent faire peur ». Surtout lorsqu’elles s’inscrivent dans un contexte de profonde remise en cause des droits et garanties qui prévoit expressément des mobilités géographiques et/ou fonctionnelles alors que des suppressions de services et d’emplois sont prévues. Et ce, sans compter l’attachement des agent·es à un service public qui souffre de plus en plus, c’est un fait que les agent·es, nos concitoyen·nes et leurs élu·es ont bien compris et mesuré.

Soyons sérieux : personne à la DGFiP ne peut prétendre que les agent·es vont bien, que leurs conditions de travail sont bonnes, que la reconnaissance financière des agent·es est satisfaisante et que le service public fiscal, foncier et financier se porte bien. Nous sommes les premiers à le déplorer, à le dénoncer, à combattre ce mouvement et à réclamer des mesures pour inverser la spirale infernale. Or, donner suite à nos revendications y aiderait grandement. Le défi est lancé !