L’exemplarité en matière de sobriété énergétique des administrations devient soudainement une préoccupation. Plutôt qu’un recensement des espaces de travail mal isolés et autres passoires thermiques, l’incantation des 19 degrés vient polluer les réflexions nécessaires pour limiter à la fois la consommation énergétique et préserver les conditions de travail des agents.

Car le risque de faire peser sur les agentes et les agents les conséquences d’une politique « bâtimentaire » ou immobilière sans aucune ambition énergétique est réel.

Risque d’une température insuffisante dans les bureaux

Le choix arbitraire de 19 degrés dans les locaux ne tient compte de rien et surtout pas de la réalité des bâtiments de travail.

19°C dans un bâtiment mal isolé, très ventilé ne sont pas ressentis de la même manière que dans un bâtiment plus moderne. C’est également ignorer les contraintes liées à la vétusté de certains d’entre-eux dans lesquels un chauffage homogène est strictement illusoire. Encore une fois, le gouvernement préfère les slogans à une action efficace et concertée.

En matière de chauffage la norme AFNOR X 35-203 définit une température de confort de travail dans les bureaux entre 20°C et 22°C

Le télétravail revient par la fenêtre

Le gouvernement a évoqué la possibilité d’obliger les fonctionnaires à y recourir en imposant la fermeture ponctuelle de bâtiments.
C’est faire fi de la cohésion d’équipe et des collectifs de travail. Cela déplacerait par ailleurs la charge financière sur les personnels avec un surcroît de chauffage sur les logements individuels et un impact sur la sobriété énergétique globale limité.

Besoin d’un vrai plan de transition énergétique et écologique

Pour Solidaires Finances Publiques, ces mesures d’économie d’énergie et d’économie budgétaire ne visent qu’une adaptation à une situation conjoncturelle alors que nous avons besoin d’un vrai grand plan de transition énergétique et écologique.

À ce jour, la DGFiP n’a toujours pas posé son dispositif national spécifique attendant les résultats de la négociation interministérielle avec les organisations syndicales.

Solidaires Finances Publiques refuse que les personnels soient la variable d’ajustement de politiques de transition énergétique et écologique inexistantes.