Véritable serpent de mer à la DGFiP, le télétravail sort enfin de sa torpeur pour se déployer progressivement dans notre administration. Acteur majeur de la défense des conditions de travail des agents, Solidaires Finances Publiques a toujours porté ce dossier de manière réfléchie et posée, en étant attentif à tous les aspects positifs et négatifs que cette mise en place est susceptible d’engendrer.

La généralisation a fait l’objet d’échanges lors du groupe de travail le 6 septembre dernier, avant d’être présentée au CTR du 25 septembre. L’objectif de la Direction Générale est de pouvoir ouvrir un accès au télétravail à près de 10 % des agents de la DGFiP à l’orée 2021. Cette montée en puissance va se faire par phases successives, avec une limitation à 5 % en 2019. Le recensement des agents intéressés se fera entre octobre 2018 et début 2019, en fonction des possibilités des services RH.

Il remonte du réseau qu’une mise en place précipitée dans le contexte actuel (élections, problèmes récurrents et graves de SIRIUS-RH,…) pourrait entrainer un risque d’erreur dans les traitement des dossiers, avec comme conséquences, par exemple, des journées d’absence irrégulière. Il nous semble plus raisonnable, par respect pour l’ensemble de tous les agents, et plus particulièrement des collègues RH, que cette généralisation et ce recensement puissent se faire avec un décalage de quelques mois. Nous avons été rejoints sur ce sujet par la plupart des autres OS, à l’exception de la CFTC/UNSA pour qui les conditions de travail de nos collègues en RH ne semblent pas être la priorité… Une généralisation début 2019 nous semblerait donc un timing beaucoup plus approprié.

Sur les mesures d’accompagnement, nous avons demandé que soit prévue une demi-journée d’information en présentiel pour tous les futurs agents intéressés par ce dispositif. Nous avons également insisté sur l’importance pour nous de bonnes informations et formations entre le chef de service, le ou l’intéressée, et l’ensemble des collègues du service. Nous avons particulièrement insisté sur la formation du chef de service sur le télétravail et son intégration dans le collectif de travail.

Le télétravail est une nouvelle forme de travail qui nécessite une prise en charge spécifique et une attention particulière pour assurer au télétravailleur de futures bonnes conditions de travail en préservant le collectif de travail. Pour éviter toute stigmatisation du télétravailleur, il est important de communiquer avec l’équipe sur la répartition des tâches, les charges de travail et de rendre visible son travail distant. Sur la réunion présentielle des télétravailleurs, l’administration a répondu favorablement à notre requête. Il en est de même sur l’information des encadrants et du guide sur les futures activités ouvertes au télétravail. Il a toutefois été précisé que pour l’instant, les applications MEDOC dans leur globalité ne seront pas ouvertes au télétravail, contrairement à CHORUS où une expérimentation va être faite.

Sur la phase de recensement, le document initial prévoit un délai de 15 jours. Pour Solidaires Finances Publiques, ce délai est trop court pour que l’agent, futur télétravailleur, puisse se projeter et postuler en toute connaissance de cause. Un délai doublé nous semble plus approprié.

L’intersyndicale DGFiP (Solidaires Finances Publiques - CGT - FO - CFDT) a demandé un CTR avec la présentation du document-cadre. Nous serons très vigilants sur la prise en compte de nos propositions et sur l’inscription des points actés lors de ce GT.