Nous venons d’être informés de plusieurs mesures qui sembleraient vouloir se mettre en place d’ici la fin de l’année. Encore une fois le gouvernement et la DG n’ont fait preuve d’aucune anticipation, ceci aura des conséquences inadmissibles pour les agents, les services et les contribuables.

  • Une restriction au niveau des congés. Dans la suite des annonces faites aux différents secrétaires généraux le 24 octobre,  le Directeur général aurait passé des consignes afin de demander que le maximum d’agentes et d'agents soient présents au niveau de toutes les plateformes, et ceci à compter de la première semaine de janvier. Concrètement il est demandé aux agents de prendre en priorité la semaine de Noël, la semaine suivante étant réservée aux agents ayant des contraintes particulières…
  • La réquisition en renfort des agentes et agents des CPS à l’image de ce qui a été fait en septembre, mais sur une plus grande échelle.
  • Le recrutement d’une cinquantaine de contractuels pour venir combler les postes vacants sur les différentes plateformes (CIS, CPS, CDC) sur la base d’une fiche de poste, pour des contrats de 3 mois renouvelables !
  • L'acquisition de licences temporaires pour pouvoir transformer des agents des SIP (aux environ de 200 ?) en agents de centres d’appels en fonction de la volumétrie des appels. Ces licences seraient installées dans les directions de catégories 1 et 2.
  • Une priorisation des SIP et SIP-SIE sur le prélèvement à la source, avec décalage autant que nécessaire des autres travaux…

Solidaires Finances Publiques dénonce ces mesures inacceptables !

  • Inacceptable de refuser les congés, alors que les congés prévisionnels ont été validés et que les agentes et les agents ont d’ores et déjà planifié des projets familiaux.
  • Aberrant, de recruter aujourd’hui des contractuels pour pourvoir des postes vacants alors que la DGFiP va encore subir 2 130 suppressions d’emplois en 2019 !! Quelle formation va leur être déclinée ? Quels profils vont être retenus ?

Il est pour nous également inenvisageable de transformer les SIP en Centres d'appels... Les agentes et agents retenu.e.s le seront sur quelle base : volontariat forcé ?

Solidaires Finances Publiques a alerté à maintes reprises les responsables administratifs des conditions désastreuses dans lesquelles se mettait en place le PAS. Aujourd'hui ces mesures montrent que nous avions raison. Répondre à une commande politique, sans exiger les moyens qui sont nécessaires, est irresponsable ! Nous refusons que les agentes et les agents soient les premières victimes du Prélèvement à la Source et soient tenu.e.s pour responsables de tous les futurs dysfonctionnements.

Pour Solidaires Finances Publiques, cette réforme se met en place dans les pires conditions. Avec une DG qui paraît aux abois, dans l’improvisation, et prête à toutes les mesures pour limiter le flot de questionnements et de problèmes à venir. Ceci sans se préoccuper aucunement des conditions de travail des agent-es. Solidaires Finances Publiques exige que les responsables politiques et administratifs prennent conscience des difficultés des personnels de la DGFiP !

Solidaires Finances Publiques relaiera toutes les difficultés et questions des différents services lors du groupe de travail sur le Prélèvement à la source le 22 novembre et appelle d'ores et déjà l'ensemble des personnels à se mobiliser pour faire valoir leurs droits et le respect de leurs conditions de travail. Les agentes et les agents des Finances Publiques ne sont pas des réfractaires, mais ils exigent d'avoir les moyens pour exercer leur mission de service public dans les meilleures conditions  !

On ne lâche rien !

Mise_en_place_PAS