Dans le cadre de la note portant sur la convergence des plateformes, une annexe porte sur le renfort demandé aux différentes DDFiP/DRFiP dans le cadre de la campagne de recouvrement à venir. Ainsi la DG anticipe d’ores et déjà des volumes de sollicitations importants pour la période qui va s’ouvrir à la mi-août.

Pour une fois, bien consciente des difficultés liées à la mise en place de ces différentes réformes et des questions des contribuables qui vont inévitablement se faire jour (par exemple, interrogations d’usagers ayant un solde à payer, erreurs commises dans les déclarations des revenus de 2019, usagers n'ayant pas corrigé à tort une déclaration automatique, besoin d'explication sur la mise à jour du prélèvement à la source, etc), la DG demande que soient mobilisés prés de 400 agents en renfort sur le numéro national 0 809 404 401. Le nombre d’agents mobilisés variera de 10 (DRFiP de Paris) à 3 pour les plus petites directions. L’argument de la Direction générale porte sur le fait que l’affichage du numéro national unique devrait permettre de limiter les sollicitations téléphoniques des services...

Ces agents seront mobilisés dans la période du 17/08 au 19/09 et devront répondre aux questions générales portant sur les avis d'impôt, la mise à jour du taux du Prélèvement A la Source (PAS), la possibilité pour les usagers de corriger leurs déclarations en ligne ou d'effectuer en ligne une réclamation en cas d'erreurs hors périmètre de la correction en ligne. Ils devront éventuellement expliquer l'étalement automatique du solde à payer, le complément du crédit d'impôt "service à la personne" ou au contraire sa reprise en cas de versement indû…

Bien entendu, l’argument de la DG portant sur un nombre plus limité d’appels au niveau local est un leurre, en contradiction avec la réalité des services. Il est malheureusement à craindre que ce renfort se fasse clairement au détriment de l’accueil local, et qu’il soit guère perceptible au niveau du numéro national. Pour Solidaires Finances Publiques, ce « renfort » est à nouveau le symbole d’une nouvelle mise à l’épreuve des services d’accueil, qu’ils soient physiques ou téléphoniques.

Nous demandons de longue date un vrai recensement et un vrai échange sur les besoins de nos concitoyens en matière d’accueil et de renseignement fiscal. Tant que cet inventaire exhaustif ne sera pas fait, il est à craindre que les attentes des contribuables ne soient que partiellement exaucées, et en parallèle, qu’une partie du travail des agents d’accueil soit toujours aussi frustrant.