Après une pétition massivement signée et un mouvement de grève particulièrement suivie dans l’ensemble des centres de contact le 10 mai dernier, Solidaires Finances Publiques a tenu à revenir vers la direction générale pour souligner cette forte mobilisation et demander que les revendications des agents et agentes soient enfin prises en compte.

Rappelons que les principales revendications portent sur la polyvalence toujours plus importante qui est demandée aux agent·es, sur le temps téléphonique et plus globalement les conditions de travail sans oublier l’aspect indemnitaire.

Pour la Direction générale, la mobilisation lors du dernier mouvement se situe à des niveaux assez « classiques » qui est dû à une culture du travail en équipe particulièrement marquée et au contexte de la convergence qui nécessite pour elle une explication complémentaire… Pour la centrale, cette mobilisation met également en exergue des situations locales particulières qui seront traitées dans les mois à venir (!)

Sur les conditions de travail, la DG ne partage pas notre analyse sur la polyvalence toujours plus importante qui est demandée aux personnels. Pour cette dernière, cette polycompétence est attendue et demandée par les contribuables et elle doit être suffisamment large pour accompagner ces derniers dans l’ensemble de leurs démarches. D’autre part, l’aide qui sera apportée aux contribuables sur les démarches liées à l’enregistrement par exemple, se fera sur la base du volontariat des agent·es et ne sera pas imposée… Pour la DG, si une problématique existe, elle est davantage liée à la formation et à l’acquisition des compétences des agent·es qu’a la polyvalence demandée.

Sur la durée journalière au téléphone, la DG fait ressortir que des avancées ont eu lieu en prenant notamment en compte dans les 5 heures quotidiennes le temps entre les appels, la gestion des dossiers, le temps de recherche… De plus, aux yeux de la direction générale le téléphone est devenu un vecteur majeur de communication entre la DGFIP et les contribuables, et la DGFIP se doit d’avoir une disponibilité maximale sur ce point.

Sur le sujet de l’indemnitaire et de la reconnaissance professionnelle, la DG rappelle qu’une avancée majeure a eu lieu en 2019 avec la réévaluation de la prime touchée par les centres de contact qui a été mise à la hauteur de celle prévalant dans les ex-CPS, et que ces derniers sont éligibles à la prime de restructuration qui compense l’évolution et les nouvelles formations exigées par suite de l’évolution de leur métier. Quant aux travaux d’assistance liés au Fonds de Solidarité, la direction générale a demandé qu’une prime puisse être envisagée pour dédommager cet investissement « tout à fait remarquable ».

Rien de neuf donc. Il ressort de cette réponse que la centrale n’a pas pris conscience du mal-être grandissant des personnels et de leurs très fortes attentes en matière de condition de travail. Pour Solidaires Finances Publiques, si des avancées sur le sujet ont indubitablement vu le jour, il n'en demeure pas moins que nous sommes encore loin des demandes et des revendications légitimes exigées par les agents et agentes.

Nous continuerons à nous battre à tous les niveaux pour que les conditions de travail des personnels des centres de contacts comme ceux de tous les agentes et agents de la DGFIP soient réellement prises en compte par la direction générale. Le « remarquable » investissement de tous les agents et agentes doit à présent trouver un aboutissement et une réponse forte !

Tous ensemble ne lâchons rien !