Pour la 5ème fois cette année, les agent.es des Finances publiques étaient appelé.es à faire grève ce jeudi 9 mai dans le cadre de la journée intersyndicale « Fonction publique ».

Cette journée intervenait après plusieurs journées de mobilisation nationales, et de nombreuses au plan local, tournées vers la défense des missions et des agent.es des Finances publiques et contre le projet de réforme de la Fonction publique.

Le projet de loi du gouvernement est particulièrement néfaste tant pour les fonctionnaires que pour les usagers. En organisant la déréglementation (via notamment la suppression de nombreuses instances), en voulant recruter des contractuel.les en lieu et place d’emplois statutaires, en imposant des dispositifs de rupture conventionnelle et de mobilité forcée, le gouvernement veut imposer une réforme brutale. Celle-ci ne bénéficiera pas aux salariés du privé ni à la population.

En effet, tout cela s’inscrit :
- dans une logique profonde d’harmonisation sociale par le bas que les « lois travail » ont déjà engagée,
- dans une approche qui privilégie la pression salariale,
- dans le cadre d’une paupérisation accrue de l’action publique et des mécanismes redistributifs (fiscaux et sociaux),
- plus largement, dans un mouvement de négation profond des principes (neutralité, égalité de traitement, accessibilité) et du rôle du service public.

La DGFiP est particulièrement touchée : aux suppressions d’emplois et aux restructurations de services s’ajouteront des externalisations de missions. Loin de reconquérir les territoires, les projets gouvernementaux éloigneront davantage les services des Finances publiques de la population. Avec des dégâts humains considérables, tant pour les agent.es, qui seront amené.es à travailler plus loin de chez eux, et dans de moins bonnes conditions que pour les usagers, qui verront les services s’éloigner.