S’il a eu le mérite de revenir sur plusieurs sujets, ce comité de suivi ne nous permet pas, loin de là, de partager la satisfaction de l’administration sur la mise en place de l’accord, tant les directions du ministère se permettent de s’abstenir de son
application. Solidaires Finances demande que soit abordé le fond du dossier, tant au niveau ministériel que directionnel, pour enfin faire avancer réellement l’inclusion, pour une amélioration de l’égalité des chances.
Après plusieurs reports successifs, le GT Handicap a, enfin, pu se tenir le 3 juillet 2025. À la DGFiP, le dernier datait de 2021, preuve s’il en est de l’invisibilisation du handicap !
Pourtant, comme Solidaires Finances Publiques l’a souligné dans sa liminaire, les 12 millions de personnes en situation de handicap restent, proportionnellement, près de 2 fois plus nombreuses au chômage que l’ensemble de la population active. On en oublierait presque que le handicap avait été déclaré grande cause du (1er) quinquennat Macron.
Alors que les communications gouvernementales prétendaient que la visibilité des Jeux Paralympiques de Paris 2024 devait booster l’employabilité des personnes en situation de handicap, nous constatons que ce sujet est loin d’être appréhendé par les employeurs à la hauteur des enjeux qu’il porte, fût-il l’État employeur, et singulièrement la DGFiP.
Concernant ce GT, la DGFiP prévoyait plusieurs points à l’ordre du jour, dont un bilan de situation, résumé en 4 fiches plus que sommaires, présenté uniquement pour information et un plan directionnel à discuter :
Tout dans ce GT est question d’appréhension de l’importance de la problématique du handicap. Pour se donner une idée du nombre de personnes directement concernées par la problématique du handicap en France, il convient d’ajouter aux 12 millions de personnes en situation de handicap, les 8 à 11 millions de personnes aidantes, soit un total de 20 à 23 millions sur une population d’un peu moins de 69 millions.
L’accessibilité universelle (éducation, emploi, cadre bâti, logement, transport, numérique...) constitue le principe général qui préside à la loi du 11 février 2005 pour l’Egalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Cette loi a 20 ans et si des avancées ont été faites, les politiques menées sont loin d’être à la hauteur. Alors que l’inclusivité devrait être une urgence, ce n’est clairement pas le cas des gouvernements successifs des 20 dernières années.