À l’entendre, le gouvernement en aurait donc fait bien assez pour les fonctionnaires. Il rappelle la hausse de 3,5 % de la valeur du point d’indice en 2022, celle de 1,5 % en juillet 2023 ainsi que l’attribution de 5 points d'indice à tous les agent·es, à partir de janvier 2024, ce qui représente environ 25 euros de plus par mois par agent·e. Il vante par ailleurs la prime « pouvoir d’achat » ponctuelle et ses mesures visant les bas salaires, préférant quelques maigres mesures catégorielles et individuelles, insuffisantes, à une revalorisation d’ensemble.
Emmanuel Macron a confirmé lors de sa conférence de presse du 16 janvier un projet de loi visant à instaurer une part de rémunération au mérite pour les agent·es publics. Cette mesure constituerait une attaque frontale contre les agent·es mais aussi contre l’idée même de services publics. Situation d'iniquité, injonctions hiérarchiques, concurrences entre agent·es... la rémunération au mérite doit être rejetée dans sa globalité.
Il n’y a donc plus de ministère de la fonction publique. L’annonce du nouveau gouvernement a levé le suspense et affiche ouvertement le mépris qui est donc fait aux plus de 5 millions d’agent·es publics.
Annoncés au mois de juillet en même temps que les minuscules 1,5% de revalorisation du point d’indice, absorbés par l’inflation bien avant d’avoir atteint les comptes bancaires des agent-es, c’est donc en ce mois de janvier que les 5 petits points d’indice seront attribués aux agent-es publics.