Des négociations indemnitaires se sont engagées à la DGFiP depuis l’automne. Réclamées depuis 2 ans par les 4 organisations syndicales représentatives, elles se déroulent non pas entre le seul DG et les OS, mais bien entre la DGFiP et nous, ses 94 000 agents ! NOUS, de plus en plus éprouvés par les conditions d’exercice de nos missions. NOUS, fatigués des réformes brutales subies ces dernières années. NOUS, accablés par la stagnation de nos rémunérations.
Chacun de nous compte !
En 10 ans, en moyenne, 2 000 emplois ont été supprimés par an ! Ce sont donc 20 000 suppressions d’emplois que, NOUS, les 94 000 agents restants supportons en maintenant la DGFiP debout... cela sans aucune revalorisation de notre régime indemnitaire !
Chaque agent compte !
Depuis 2008, environ 3 milliards ont été économisés sur notre dos ! Et il n’y aurait pas d’augmentation du régime indemnitaire qui compte ??
Notre travail et l’exercice de nos missions le valent bien !
N'attendons pas encore 10 ans !
Récemment, 180 € et 200 €/mois ont été respectivement octroyés à nos collègues de la Santé et de l’Intérieur. Plus près de nous, lors de leurs négociations respectives, nos collègues douaniers ont obtenu en moyenne 110 €/mois, et 60 €/mois pour ceux de la DGCCRF.
Cette reconnaissance indemnitaire justifiée devrait-elle s’arrêter aux portes de la DGFiP ?
Pourtant, les réformes structurelles et fonctionnelles s’enchaînent et s’accentuent depuis de nombreuses années (de la fusion DGI/DGCP au NRP, en passant par la Loi de Transformation de la Fonction Publique), s’ajoutant à diverses « solutions » informatiques (PILAT, GMBI, GUFE...) et lois (ESSOC) aussi structurantes qu’impactantes.
Malgré nos mobilisations et nos oppositions, nous subissons les suppressions d’emplois, les suppressions de postes, la casse de nos missions, du réseau, la destruction de leurs droits et garanties, etc. dégradant nos conditions de travail et la qualité de nos missions.
Or, n’oublions pas que de l’argent il y en a : quand il s’est agi d’augmenter les hauts fonctionnaires, il a été possible de leur assurer un gain indiciaire moyen supérieur à 2 100 € par an tout en leur assurant une revalorisation massive de leurs régimes indemnitaires !
Aussi, n'oublions pas que chaque agent compte !
La DGFiP est le réservoir des suppressions d’emplois dans la fonction publique d’État depuis des années. Nous subissons restructurations, réorganisations et bouleversement de nos missions sans relâche. Il est grand temps de prendre en considération notre conscience professionnelle et notre technicité. Une plus-value bien méprisée par nos responsables administratifs et politiques... mais sans laquelle la DGFiP n’aurait plus la capacité de rendre le service public encore aujourd’hui attendu de nos concitoyens et de nos élus.