Le groupe de travail annuel sur la formation professionnelle s'est tenu le 23 octobre sur la journée.
Les promotions 2025/2026 des stagiaires viennent de commencer leur scolarité, nous en avons donc "profité" pour insister sur les difficultés rencontrées dans un contexte de changement.
Protection sociale complémentaire obligatoire et nouvelles règles de 1ères affectations : quand les stagiaires sont "oubliés"...
Liminaire
Ce groupe de travail se déroule dans un contexte de crise de régime inédite. Un gouvernement qui à peine nommé a été démissionnaire pour un retour du même premier ministre démissionnaire avec un presque-nouveau gouvernement et l’attente d’un hypothétique budget 2026 !
Si vous ne nous avez pas suivi, c’est normal, d’ailleurs plus personne ne suit !
Le mandat macronniste cumule les situations inédites et comme le disait Beaumarchais, il faut sans doute se presser d’en rire, de peur d’être obligé d’en pleurer !
Cette situation inédite révèle avant tout une crise démocratique de grande ampleur et rien d’autre ne compte pour le Président, à part conserver le pouvoir coûte que coûte. Coûte que coûte au détriment de nos institutions, coûte que coûte au détriment de la majorité de la population et ce en renforçant sans cesse l’extrême-droite.
Cette crise politique et démocratique s’accompagne d’une crise sociale et écologique. En juillet dernier, l’INSEE a démontré, que la pauvreté dans notre pays n’a jamais été aussi importante depuis 30 ans. Elle touche aujourd’hui, 1 personne sur 6. Sur les huit premiers mois de l'année 2025, la hausse du nombre de dépôts de dossiers de surendettement s'établit à 6,7 % par rapport aux huit premiers mois de 2024.
C’est dans ce contexte incertain et instable, que la DGFiP s’interroge sur sa non-attractivité, et elle n’envisage toujours pas de revaloriser les indemnités de stage (gelées depuis 2006) engageant les stagiaires à financer leur formation sur leur deniers personnels, poussant, n’ayons pas peur des mots, certains et certaines dans la précarité !
Dans ce contexte de recherches d’économies budgétaires coûte que coûte, la DGFiP est loin d’être épargnée puisqu’elle sera une nouvelle fois, et si rien ne change, attaquée par de nouvelles suppressions d’emplois, mettant ainsi encore plus à mal l’exercice de nos missions et nos conditions de travail.
Mais la DGFiP a trouvé SA solution : le projet de modification de l’allocation et le pilotage des emplois et effectifs qui, comme une baguette magique, permettra de supprimer la visibilité des emplois vacants.
Dans ce contexte de recherche d’économies, et pour cette liminaire, nous faisons le choix d’économiser notre salive et notre temps et vous énonçant, à la Prévert, certaines de nos revendications historiques et, pour l’argumentaire (si vous aviez besoin d’explication), nous vous renvoyons à nos liminaires antérieures:
Liste non exhaustive de nos revendications « historiques » :
Pour les formations en établissement
• la transmission des notes de scolarités initiales en amont des rentrées
• un temps dédié dans chaque groupe (10 min) pour aller voter au conseil de promotion
• des HMI exclusivement encadrées par des cours (certaines écoles y arrivent)
• la gratuité des logements et des berceaux en crèches
• la revalorisation des indemnités de stage (elles ne sont pas victimes du réchauffement climatique!)
• pour les estivales chez les A : les positionner en mode « automnale » ou, à défaut, assurer le remboursement des frais d’hébergement et des repas et la réelle prise en compte des délais de route
• le début de la scolarité des B au 1er septembre
• des scolarités initiales avec une ambition de formation de carrière non centrée uniquement sur un hypothétique 1er métier
• des bases écoles fiables et efficaces
• 1 jour de travail autonome (sans cours) par semaine pour l’assimilation des connaissances
• stabiliser les salles et les jours d’autonomie (dit « 4+1 »)
• une clé 4G pour le cours en « 4+1 »
• une formation pratique non probatoire et encore moins sur le poste d’affectation
• la mise en place d’un contrôle continu, bien plus juste et pertinent pour tous les stagiaires
• un temps supplémentaire aux UC pour les stagiaires membres de la coopération internationale
• imposer obligatoirement que les entretiens aux postes à profil soient en distanciel (équité des entretiens selon les établissements)
• l’attribution de la prime d’installation dès l’affectation en formation pratique probatoire
• 5 jours de « congé » à disposition des stagiaires à prendre selon leur besoin pendant leur FPP
• nous demandons que les « ponts » soient analysés de façon précise dans les scolarités, car les stagiaires ne peuvent pas poser de congé et, notamment pendant leur FPP ou lorsque cela tombe à la transition ecole/service (8 mai 2025) ne peuvent pas garder leurs enfants qui, eux, ne vont pas à l’école
• les stagiaires C, gérés administrativement par leur direction d’affectation, dépendent de quelle FS (formation spécialisée) si ils rencontrent un problème pendant leur formation en établissement ?
• la valorisation du statut de tuteur
• des moyens humains pour assurer l’ambition du ressourcement des chargé.es d’enseignement
Pour la formation continue
- que la formation des contractuel.les soit renforcée ; elle doit intervenir préalablement à la prise de fonction et être accessible également en cours de contrat
- la formation continue doit être organisée en présentiel : la e-formation ne doit pas devenir un modèle pédagogique
- quid du chantier de réforme de la formation dans le domaine du contrôle fiscal ?
- Et, comme on ne parle jamais suffisamment de la formation continue : un GT dédié d’une journée par an
Pour les concours
- les conditions statutaires de l’examen pro d’inspecteur suite à la réforme de la carrière B (confère notre courrier de mai 2024)
- un concours spécifique spécialité foncière chez les A
Pour le Compte Personnel de Formation
- l’abandon de la mobilisation de 5 jours de CET dans le cadre des prépas aux concours : l’utilisation des jours de CET est réglementée et, sauf erreur, la préparation des concours n’en fait pas partie
- un recensement exhaustif des budgets locaux alloués au CPF
Ensuite nous aborderons le contenu des fiches au moment de l’exploitation de chaque fiche. A ce sujet, la présidente de la CAP de non-titularisation des A avait pris note et s’était engagée sur notre demande d’être destinataire bien en amont de l’instance dédiée des bilans de la formation professionnelle (documents de 60 pages chacuns) – initialement annoncé en CSAR.... Nous regrettons, une fois de plus, que notre demande, prenant en compte nos conditions de travail et assurant la qualité de nos échanges, n’ai pas été entendue.
Après cette liste « habituelle », nous tenons à appuyer sur plusieurs éléments d’actualité :
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Nous dénonçons le refus de la DGFiP d’intégrer une évolution dans les textes pour les stagiaires en situation de report de scolarité, notamment les femmes enceintes :
Le décret du 2 mai 2025 prévoit que le/la stagiaire concerné est autorisé à suivre ultérieurement TOUT OU PARTIE de la période de formation.
Solidaires Finances Publiques a demandé que les UC acquises et l’affectation nationale puissent être conservées. Cette demande a été rejetée au prétexte que chaque situation individuelle serait regardée de près !
Attractivité vous disiez ? Cette avancée, dont la possibilité est inscrite dans les textes aurait été un signal fort, ambitieux en terme d’égalité professionnelle, d’inclusion voire même, osons le dire de « modernisation » ! (même si ce terme n’est pas, à notre avis, le bon usage …) nous vous rappellons que ce dispositif existe déjà dans la fonction publique territoriale, dans la fonction publique hospitalière, donc à quand la fonction publique d’État, et, au cas particulier la DGFiP ??
Solidaires Finances Publiques ne comprend pas ce qui vous en empêche !
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Nous exigeons que les agents C recrutés en qualité de contractuel en situation de handicap, ainsi que ceux recrutés sans concours bénéficient des 5 jours d’autorisation d’absence pour l’installation :
La direction de recrutement (ou même simplement le poste) peuvent être éloigné de leur résidence familiale
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Parlons maintenant du handicap et des formations en établissement :
Les chiffres ne trompent pas : il y a une augmentation du nombre de stagiaires en situation de handicap ou ayant des ALD ; ces stagiaires ont besoin d’une prise en charge individuelle spécifique et les correspondants handicaps doivent avoir les moyens de ces prises en charge :
• nécessité d’un bureau individuel (confidentialité),
• avec les volumes de promotion actuels (5500 stagiaires par an toutes promotions confondues), une réévaluation de leur charge de travail est primordiale (au minima 50 % avec des périodes de pics de charge)
• vous devez imposer la portabilité du matériel des stagiaires interne telle que prévue par les textes
• nécessité de travailler en binôme pour assurer le suivi en cas d’absence
• la prise en compte de la charge mentale de la mission
• Les salles volantes et les jours d’autonomie tournants sont une aberration pour les stagiaires en situation de handicap. Cela nuit directement à leur inclusion : instabilité, matériel non transportable, manutention risquée…
• une infirmerie avec un réfrigérateur permettant de stocker des traitements (insuline par exemple)
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Abordons maintenant les chiffres des non-titularisation de stagiaires en situation de handicap chez les A et B sur la promotion 2024/2025:
• chez les A ce sont 28 % des stagiaires non titularisables qui avaient une RQTH et 100 % d’entre eux avaient échoué leur formation pratique
• chez les B ce sont 26 % des stagiaires non titularisables qui avaient une RQTH et 67 % d’entre eux ont échoué à la formation pratique
Ces chiffres sont inacceptables et, au-delà des situations individuelles, ils prouvent les difficultés d’inclusion des stagiaires en situation de handicap dans des services en sous-effectif et qui attendent des stagiaires autonomes et « prêts à l’emploi » ! Nous exigeons une véritable dynamique d’inclusion avec des moyens dédiés.
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Parlons maintenant de la dernière nouveauté : le mouvement au choix, des A au niveau local
Cette nouvelle modalité de recrutement impose aux stagiaires de faire des lettres de motivation et des CV. Si certains stagiaires peuvent être rompus à l’exercice, la majorité ne l’est pas et, surtout, ne sait pas exactement ce qui est attendu.
Par ailleurs, Solidaires Finances Publiques se demande si les services RH locaux, eux-même, ont une grille objective d’attendus sur ce sujet !!! Si c’est le cas, à aucun moment cela n’a été présenté en instance de dialogue social... ni au plan local, ni au plan national …
Les affectations nationales des stagiaires A doivent être publiées aujourd’hui, à 2 jours de leur semaine de « suspension de cours » bien méritée... du 24 octobre au 3 novembre, période pendant laquelle ils vont se retrouver sans aucun interlocuteur pour leur expliquer les attendus de ces CV et lettres de motivations.
Ils reviendront en école le 3 novembre pour une date limite de dépôt des vœux fixée au 14 novembre. Et, qu’en sera-t-il des éventuels entretiens individuels ? Quand ? Présentiel, distanciel ? Autant de sujets que nous dénonçons et qui vont fabriquer des inégalités de traitement entre les stagiaires favorisant les rivalités au détriment du collectif DGFiP.
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Parlons maintenant d’un autre sujet d’actualité : la PSC et l’affiliation à la sécurité sociale
Tout d’abord nous dénonçons l’absence totale de proposition claire de situation intermédiaire pour les stagiaires ne bénéficiant pas de mutuelle en arrivant le 1er septembre ou le 1er octobre dans les écoles.
Ensuite, pendant des années, la MGEFi s’est occupée de l’affiliation sécurité sociale des stagiaires externes, tâche normalement dévolue aux services RH. Et, ALAN n’a pas prévu d’effectuer cette démarche. Or, les stagiaires externes ont des difficultés, voire ne parviennent pas, à s’affilier eux-même.
Solidaires Finances Publiques demande au service RH de l’ENFiP de s’assurer de cette bonne affiliation. Une fiche de procédure explicite serait une aide précieuse.
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Et, pour finir mais nous pourrions trouver encore sans aucun doute d’autres sujets « brûlants », parlons des trop nombreuses procédures en discipline pour des consultations sur MIRA
Pour Solidaires Finances Publiques, l’ENFiP et la DGFiP doivent mesurer leur responsabilité sur ce sujet. Cet outil est un moteur de recherche mais en aucun cas une application en tant que telle, comme FICOBA ou ADONIS. Ce moteur de recherche ne permet d’accéder à des données dites sensibles et même des chefs de service découvre sa traçabilité, voire même son existence ! C’est un moteur de recherche… La DGFiP doit faire une information claire et précise à l’ensemble du réseau, car tous les agents et agentes en conseil de discipline n'ont pas toujours des mauvaises intentions....
Merci de votre écoute attentive.
Compte-rendu
Réponses à la liminaire :
mouvements au choix au niveau local en formation initiale
Le président a « oublié » que nous parlions des stagiaires A et pas des titulaires ; nous maintenons qu’il va être préjudiciable pour les stagiaires de se retrouver seul.es face à leurs interrogations puisqu’ils sont en congés sur la période des vœux locaux
Concernant la rédaction des CV et lettre de motivation, pour la DG, les agents de la DGFiP ne doivent pas s’enfermer dans une grille de lecture et un formalisme : les rédiger sont des gages de motivation !
Pour Solidaires Finances Publiques, c’est chronophage (autant pour le stagiaire que pour les RH de la direction locale) et d’un intérêt limité quand les fiches de poste proposées sont inadaptées à des candidat.es externes.
logements MASFiP et perte du marché mutualiste
Suite à la perte du marché mutualiste, la MASFiP qui mettait à disposition de stagiaire des logements sur Lyon et la région parisienne, se désengage.
Ce sont 17 logements sur Lyon et 34 sur Noisiel. L’ENFiP prend la mesure de cette perte et recherche d’autres bailleurs notamment pour les agents et agentes C du moi de mai 2026.
Pour Solidaires Finances Publiques, avec des promotions importantes, le parc de logement est insuffisant et nous exigeons la prise en charge des frais de logement de l’ensemble des stagiaires de la DGFiP.
refus de la DGFiP pour report de scolarité et conservation des UC en formation initiale
Sur notre interpellation concernant le refus de la DGFiP de permettre aux femmes enceintes et stagiaires en report de scolarité de conserver une partie de leurs UC :
L’ENFiP ne comprend pas notre argumentation et estime que les stagiaires ne doivent rien conserver et tout recommencer. Pour l’ENFiP c’est dans son intérêt de tout recommencer.
Cet échange sur ce sujet a prouvé que la DGFiP a encore de gros progrès à faire sur le sujet de l’égalité professionnelle femme/homme. Oser affirmer que l’ENFiP a déjà fait beaucoup de progrès en permettant aux femmes enceintes de bénéficier de leur heure journalière d’autorisation d’absence ou de bénéficier de salles pour « tirer son lait », qui sont des dispositifs prévus par la loi….cela nous a laissé « perplexe » et explique sans doute pourquoi notre demande n’a pas obtenu satisfaction...
Pour Solidaires Finances Publiques, quand on sait que de nombreuses écoles professionnelles permettent aux femmes enceintes de conserver une partie de leur cursus, nous nous demandons quand la DGFiP permettra de rattraper ce retard !
prime d'installation au moment du déménagement
Pour le versement de la prime d’installation au moment du déménagement :
L’argumentaire de la DG est que cette prime doit être versée au moment de la titularisation. Certes, nous convenons que ce sont les textes actuels. Cependant, faire sa formation pratique probatoire sur son poste d’affectation implique un déménagement qui peut engager des frais onéreux et bien avant sa titularisation. Pour l’ENFiP, cela signifierait risquer de demander des indus en cas de non-titularisation.
Pour Solidaires Finances Publiques, cet argument n’est pas entendable. Elle nous rappelle régulièrement que très peu de stagiaires ne sont pas titularisés, et nous lui avons rappelé que nous avons des services de recouvrement des indus !
rentrée des B au 1er septembre
Nous y avions cru… la nouvelle Directrice Générale nous avait presque donné un espoir. Mais, il semblerait que notre demande « ancienne » soit de nouveau rejetée…
Face aux arguments de l’ENFiP et de la DG que nous qualifierons de « fallacieux », nous avons suggéré une réunion spécifique sur le sujet afin d’analyser tous les arguments « pour » et les arguments « contre » afin de clarifier les choses et voir ce qu’il est possible de faire.
Pour Solidaires Finances Publiques, faire commencer les stagiaires B au 1er septembre apporterait beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients mais encore faut-il accepter d’analyser les pour et les contre et prendre une décision en toute clairvoyance !
stagiaires en situation de handicap
L’ENFiP et la DG se sont noyés dans des « explications »... Or, si ce sujet est particulièrement sensible, nous leur avons dit que la lucidité était déjà la preuve qu’il faut faire attention à certains signaux.
Pour Solidaires Finances Publiques, entre la volonté et la réalité du terrain, il y a un gouffre. Les chiffres ne trompent pas, trop de stagiaires en situation de handicap ne sont pas intégrés ni acceptés dans nos services, avec une attention particulière à apporter aux handicaps non visibles.
accès MIRA en formation initiale
Pour les accès des stagiaires à ce moteur de recherche, c’était une anomalie des SI qui a été réglée. Il y a eu une note sur la traçabilité de cet applicatif et tous les stagiaires devaient avoir conscience de sa manipulation « sensible ».
Pour Solidaires Finances Publiques, le fait que beaucoup des stagiaires concernés soient des internes, prouve que cet applicatif est méconnu concernant sa traçabilité. Nous maintenons que c’est un moteur de recherche et pas un applicatif en tant que tel.
Débats (ou pas ) et réponses aux fiches :
Fiche 1 : Evolution des concours informatiques externes (A/B) - Débat ZERO
Cette fiche propose pour les A de mettre en place un concours sur titres et travaux et limiterait les possibilités de concourir aux seuls candidats et candidates titulaires d’un diplôme informatique. Une liste exhaustive recenserait les diplômes ouvrant droit à concourir.
Les épreuves écrites d’admissibilité existantes seraient remplacées par une sélection par un jury au vu d’un dossier (diplômes, CV, lettre de motivation, réalisations professionnelles).
L’admission sera organisée autour de 2 oraux : un oral généraliste (30min-coef1) et un oral technique (30min-coef1)
Abandon de l’épreuve de langue
La dénomination du concours serait revue en :
- « Études et développement » au lieu de inspecteurs analystes
- « systèmes et réseaux » au lieu de PSE
Cette fiche propose pour les B programmeur :
- créer une épreuve écrite unique d’admissibilité (coeff7) au lieu des 2 épreuves actuelles
- de supprimer l’épreuve facultative de langue
- crée un oral unique d’admission (35min-coeff8) au lieu des 2 actuels
- dénomination du concours revue en « contrôleur informaticien en qualité de programmeur »
Calendrier de mise en œuvre :
objectifs : millésime 2027 (ouverts fin 2026)
limites : pour les A, cet objectif est conditionné à la modification du décret portant statut particulier des personnels de cat A de la DGFiP
Motivations de l’administration : moderniser les épreuves de concours, resserrer le calendrier et « avoir les bons candidat.es avec les bonnes compétences ».
Pour Solidaires Finances Publiques, l’argumentaire de l’administration ne tient pas et, pire, la DGFiP fabrique de l’exclusion !
La filière informatique souffre de manque d’attractivité liée au fait que les agents informaticiens sont mieux rémunérés dans le secteur privé ou en tant que contractuels.
Limiter les candidatures à des candidat.es titulaires de certains diplôme va restreindre le nombre de candidat.es et donc les potentialités.
Et quid des internes qui pouvaient tenter le concours en externe auparavant pour augmenter leurs chances, comme c'est le cas pour le concours généraliste, et qui vont être empêchés de le faire avec ces restrictions ?
Pour Solidaires Finances Publiques, l’administration doit se limiter à un niveau de diplôme et non à une liste exhaustive de diplôme. Elle aurait pu envisager de revoir les coefficients de chaque épreuve et leur contenu.
La DGFiP doit former ses agents et agentes à leurs missions. Ce changement de paradigme est inacceptable.
Cette fiche, soumise au débat, n’a, en réalité, fait l’objet d’aucun débat. Pour Solidaires Finances Publiques, l’ENFiP et la DGFiP n’avaient aucun objectif de modifier leurs propositions malgré les arguments avancés par l’ensemble des organisations syndicales...
Mais, nous venons d’apprendre que, finalement, la DGFiP ne souffrait plus d’attractivité en filière informatique ! (dixit l’ENFiP et la DG)
Fiche 1 bis : Evolution des concours IP - Débat ZERO
Cette fiche propose de modifier l’épreuve professionnelle actuelle (4h-coeff6):
- 15 points : partie technique de l’épreuve professionnelle
- 5 points : une question autonome en analyse financière
Elle propose également d’élargir les thématiques de l’épreuve de note administrative aux politiques publiques.
Calendrier de mise en œuvre : pour le concours 2027 dans la continuité des évolutions mises en œuvre pour celui de 2026
Motivations : Les IP de la DGFiP doivent maîtriser l’analyse financière « afin d’être en capacité d’identifier les volets financiers attachés aux enjeux dans lesquels la DGFiP intervient ». C’est une compétence « INDISPENSABLE ».
Pour Solidaires Finances Publiques, imposer la maîtrise de l’analyse financière est un non-sens et va favoriser un certain profil de candidat.es. Tous les candidat.es ne seront pas au niveau demandé car l’analyse financière ce n’est pas de la comptabilité.
La DGFiP s’éloigne de sa volonté d’avoir des cadres polyvalents et adaptables !
Nous pouvons nous demander si les futur.es CDL seront tous des IP ?
Cette fiche, soumise au débat, n’a, en réalité, fait l’objet d’aucun débat. Pour Solidaires Finances Publiques, l’ENFiP et la DGFiP n’avaient aucun objectif de modifier leurs propositions malgré les arguments avancés par l’ensemble des organisations syndicales...
Fiche 2 : Les priorités de la formation continue 2026 - de l'info mais pas vraiment de débat
Cette fiche propose de:
- remplacer le plan national de formation (PNF) par les « priorités de la formation »
- supprimer l’auto-évaluation et de la formation du parcours Pac-Num remplacée par le parcours « acculturation numérique » ; il sera obligatoire
- introduire une séance de 3h à la MOA en conférence, animée par le SI, pour les stagiaires A et B
- une nouvelle e-formation sur la sécurité informatique
Motivations : apporter une meilleure visibilité aux formations porteuses d’enjeux stratégiques et qui devront être suivies en 2026 et mettre en avant les orientations directionnelles (numérique, facturation électronique), ministérielles (plan fraude, transfert de taxes) et interministérielles (résilience).
Ce nouveau format permettra, selon les actualités, de modifier les formations mises en avant.
Pour Solidaires Finances Publiques, la nouvelle ergonomie peut être intéressante, à voir à l’usage.
Cependant, nous déplorons l’abandon de Pac-Num . Cet abandon est lié au manque de nombre de licences.
Pour Solidaires Finances Publiques, il présentait un réel intérêt : faire un état des lieux des connaissances de chaque agent sur différents outils informatiques et permettre de se former sur les manquements.
L’ENFiP précise que les formations Writer et Calc ont été remises dans les parcours de formations et en présentiel. Il n’a aucune offre concernant les réseaux sociaux actuellement.
Nous avons réaffirmé notre besoin d’un GT dédié à la formation continue permettant d’aborder de façon précise l’ensemble des besoins :
- trop de formations en distanciel : manque de feedback, éloignement du stagiaire, pas de cohésion de groupe, etc.
- les professionnels associés : leur nombre, leur indemnisation
- la régionalisation des formations
- etc.
Pour la création d’une séance sur la MOA en formation initiale, l’objectif de l’ENFiP est de «démystifier» les missions du SI et de faire comprendre aux stagiaires les méthodes de travail comme la méthode « Agile »
Fiche 3 : Continuum Etablissements de formation/Directions d'affectation - de l'info mais pas vraiment de débat
La formation initiale des stagiaires A et B se déroule en 2 phases :
- une partie théorique en établissement
- une formation pratique probatoire sur le poste d’affectation
Chaque partie doit être validée et est indépendante. Un décret fixe le nombre d’unité de compétences à obtenir pour valider chaque partie. La validation des 2 parties est nécessaire pour être titularisé.
Ainsi, les stagiaires ayant eu des difficultés pendant la partie théorique ou ne l’ayant pas validé doivent obligatoirement faire leur formation pratique probatoire.
L’ENFiP propose de matérialiser par un document écrit, le signalement des stagiaires en difficulté auprès des services PPR de chaque direction. Ce sera de leur prérogative de faire suivre l’information localement.
Sur les promotions 2024/2025, ce sont 122 situations particulières qui ont été signalées (par téléphone) : 78 sur le comportement, 36 sur la non-validation de la théorie et 8 pour les 2
Calendrier de mise en œuvre : dès les promotions actuelles 2025/2026
Motivations : accompagner les stagiaires au plus près de leurs besoins ; que les directions d’affectation puissent mettre en place un parcours de formation local adapté ; assurer une meilleure compréhension du parcours de formation initiale aux directions locales
Pour Solidaires Finances Publiques, la matérialisation de ce continuum peut être problématique.
Les risques sont la stigmatisation des stagiaires en situation de difficulté.
Tous les ans nous dénombrons des situations inacceptables :
- stagiaires sans habilitation, ne permettant pas de s’exercer
- stagiaires avec des missions qui ne sont pas liées au poste d’affectation
- des parcours de formation local éloigné avec impact budgétaire (les remboursements des nuitées et repas ne sont pas prévus)
- des stagiaires dénigrés et raillés
- la surinterprétation de certaines directions,
- etc.
Pour Solidaires Finances Publiques, il est essentiel que la direction d’affectation soit informée du besoin du stagiaire.
Mais l’ENFiP doit rappeler à l’ensemble des directions qu’un stagiaire est un apprenant et n’est pas « tout fait ».
Par ailleurs, si il est en difficulté, il est de la responsabilité locale de l’accompagner et ce, même en cas de non-titularisation. Chaque stagiaire peut avoir droit à une seconde chance et les compétences évaluées en formation pratique probatoire sur le savoir-faire mais aussi le savoir-être sont essentielles.
En transparence, et suite à notre demande, chaque stagiaire concerné sera informé par l’ENFiP de la transmission de ce continuum.
Fiche 4 : Bilans formations 2023 et 2024 - en vitesse rapide
Le bilan de la formation 2021 a été présenté en mai 2023
Le bilan de la formation 2022 a été présenté en avril 2024
Donc, en octobre 2025, nous sommes en retard pour le bilan de la formation 2023 mais en avance pour le bilan de la formation 2024 !
Pour Solidaires Finances Publiques, ces bilans (documents d’environ 60 pages) méritent d’être analysés au-delà d’un catalogue comparatif de chiffres.
Or, ce groupe de travail, avec un ordre du jour bien rempli ne permet pas cette analyse.
Nous réitérons notre demande d’avoir 2 groupes de travail dans l’année :
- un pour la formation initiale
- et un autre sur la formation continue et sujets annexes (dont le compte personnel de la formation).
Leur temporalité pourrait être articulée avec le bilan de la formation, ce qui permettrait d’avoir ce bilan comme support à nos échanges.
L’administration semble avoir compris cette demande et la relaiera mais nous souligne que nous nous heurtons à un calendrier général déjà bien chargé.
Nous avons soulevé plusieurs sujets :
- des évolutions dans le dernier bilan concernant l’analyse de la répartition des actions de formation en formation continue selon des critères allant de T1 à T5 pour des formations d’adaptation immédiate, d’adaptation à l’évolution, le développement de qualifications, des projets d’évolution ou du développement personnels
- notre différence d’interprétation des « exclus de la formation »
Pour Solidaires Finances Publiques, ce chiffre aurait un sens si le recensement se faisait en excluant les formations « obligatoires »
Réponse : cette statistique est triennale et faite par le secrétariat général et ne prévoit pas d’exclure les formations « obligatoires ».
Or, nous avons porté cette même demande au niveau ministériel qui nous avait alors précisé que cela paraissait compliqué de les enlever.
Nous ne comprenons toujours pas d’où provient la difficulté !
- le compte personnel de formation :
Pour Solidaires Finances Publiques, la DGFiP n’est pas ambitieuse sur le sujet.
Par rapport au permis de conduire, elle précise avoir fait des « efforts » en permettant (après recours en CAP!) d’utiliser le CPF pour le passage du permis de conduire. Pour elle, les consignes sont cadrées par la DGAFP et le permis est possible dès lors que c’est nécessaire à l’activité envisagée (département rural, mutation et mission qui nécessite une voiture, etc.)
Or, en 2024, le seul agent de toute la DGFiP qui a obtenu l’accord, n’a finalement pas réussi à passer son permis car la direction locale concernée a refusé la prise en charge financière de ce qui lui incombait pour « absence de crédits ».
Nous avons rappelé que nous exigeons la transparence sur les crédits utilisés par chaque direction pour le CPF. Ces crédits ne sont pas fléchés et son « noyés » dans ceux de la DGF.
La DGFiP s’est engagée à nous fournir des chiffres sur ce sujet et travaille à les faire ressortir budgétairement.
Solidaires Finances Publiques les attend avec impatience.
Fiche 5 : Evolutions de la formation initiale A et B promotions 2025/2026 - de l'info, ZERO débat
Le contenu des scolarités est disponible sur Ulysse National et sur Ulysse ENFiP.
Quelques éléments ont été soulignés :
- dans le bloc contrôle fiscal : le bureau métier a demandé le maintien du PCE car même si le référentiel évoluera, pour l’instant, il doit être maintenu
Pour Solidaires Finances Publiques, c’est essentiel de le maintenir
- dans le bloc contrôle fiscal, intégration d’une semaine d’interventions d’entreprises et de partenaires
Solidaires Finances Publiques a rappelé que le choix des intervenants est essentiel (enquête de moralité notamment). En effet, des expériences « malheureuses » ont déjà eu lieu précédemment !
Réponse : c’est la DGE qui va choisir les intervenant.es
- Apparition d’un module SPLH :
Solidaires Finances Publiques salue l’arrivée de ce module réclamés depuis de nombreuses années.
- Apparition de bases écoles
Solidaires Finances Publiques salue leur arrivée et réaffirme l’importance de bases écoles, fiables et à jour. Nous ferons un bilan en cours de scolarité via les conseils de promotion
Globalement, Solidaires Finances Publiques reste sceptique sur la « dédensification » des cours. Si dédensification ne signifie pas réduire le volume horaire mais avoir moins de contenu avec le même volume horaire, les équipes enseignantes restent également réservées sur les choix faits par l’ENFiP.
Par ailleurs, Solidaires Finances Publiques réitère sa demande d’une journée banalisée par semaine réservée à l’assimilation des cours.
Fiches 6 et 7 : Evaluations à chaud des scolarités A et B promotions 2023/2024 et 2024/2025- de l'info, ZERO débat
Ces fiches sont une présentation statistiques des questionnaires Dièse des stagiaires.
Nous avons réaffirmé que nous sommes en désaccord sur les taux dits de satisfaction. L’ENFiP considère comme satisfaisant l’item « assez satisfaisant ».
Au delà ce désaccord, nous constatons un taux de réponse trop bas dans certaines écoles.
Nous constatons également un taux de satisfaction (même en prenant nos chiffres) en progression entre 2023/2024 et 2024/2025.
Solidaires Finances Publiques déplore que ces fiches ne soient pas exploitables car aucune « explication » n’est apportée.
Nous demandons d’avoir une analyse avec extraction de certains éléments afin de pouvoir exploiter ces chiffres.