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Après une première analyse du projet de loi de finances, il est évident que l’on ne peut se livrer à une danse de la joie … En effet, si le sort de nos différentes directions est contrasté (cf. ci-dessous), Bercy perd globalement des emplois (- 529).

La Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP) assume cette perte presque en totalité, avec l’effacement de 550 emplois, soit, à elle toute seule, un gros quart des pertes totales à l’échelle de la Fonction Publique d’État. La Douane, pour sa part, repart avec des créations (50 emplois). La plupart des différentes directions (services centraux, direction des entreprises, répression des Fraudes) subissent quelques pertes. A l’inverse, des créations sont prévues pour d’autres (TRACFIN, AIFE) Dans les deux sens (suppression / création), les volumes sont en général restreints. Les opérateurs publics (Business France, Atout France) sont également visés par des suppressions (plus violemment s’agissant du second nommé).

En ce qui concerne les crédits, il y a un immense décalage entre la sphère comptes publics et la partie économie. En effet, la première est plutôt renforcée, à tout le moins épargnée, alors que la seconde subit de plein fouet de grosses réductions.

Les plus optimistes peuvent estimer que la purge est modérée face au contexte que nous connaissons.

Nous ne pourrons évidemment faire nôtre ce constat. Le navire amiral de Bercy (la DGFiP) subit à nouveau des pertes d’emploi, certes dans une mesure moindre que celles qu’on a connues par le passé. Mais ces suppressions viennent encore fragiliser une direction qui a déjà tant subi. Il y a un diagnostic, relativement partagé, c’est que cette direction ne pouvait pas aller beaucoup plus loin en termes de réduction d’effectifs. Ceci avait entraîné une sorte de promesse politique, à savoir qu’il fallait mettre cette mécanique infernale sur « pause » (mot ministériel que nous traduirons pour notre part par « arrêt »). Or, ladite promesse est battue en brèche … S’agissant des autres services, s’ils ne sont pas durement frappés, ils sont maintenus à un étiage, parfois bien bas, car ayant eu aussi longtemps leur lot de suppressions et autres réductions.

Par ailleurs, lors des tribulations budgétaires habituelles, le PLF de départ ne bouge pas trop dans ses grandes lignes, sur lesquelles le Gouvernement en fonction veille jalousement. Mais, dans les circonstances politiques que nous connaissons, il pourrait fort bien en aller tout autrement. Et les attaques visant à en rajouter dans le jeu de massacre, sur l’autel de la responsabilité budgétaire, pourraient évidemment fleurir. En tout état de cause, nous resterons vigilants sur ce point.

Enfin, il y a une petite musique qui monte, à savoir que Bercy serait un ministère d’incapables, manifestement inaptes à tenir les cordons de la bourse.

Nous condamnons résolument et fermement ce mauvais procès. S’il y a une responsabilité, c’est au niveau politique qu’il faut la chercher et en aucun cas la faire retomber sur des administrations qui ne sont en rien responsables de la politique qui nous en a amené là.