Le Président de la République respecte ses engagements électoraux. Dans son programme était inscrit la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et la refonte de l'action publique. Pour mettre en œuvre la casse du Service Public et de l’État social, son 1er Ministre et son Ministre des Comptes et de l'Action Publique ont un calendrier et à leur disposition un outil : le programme "Action Publique 2022".
Ainsi le 1er Février 2018, Messieurs Édouard Philippe et Gérald Darmanin ont décliné leurs propositions avec comme credo : la souplesse.
Le droit des agent-e-s à être défendu : trop rigide !
Remise en cause des commissions paritaires (CAP), selon eux la souplesse se trouve dans l'arbitraire, et la diminution du nombre des instances (fusion CHS-CT/CT?).
Carrières et les rémunérations : trop rigide !
Recours accru à la prime au mérite individuel (RIFSEEP) qui supplanterait les augmentations collectives de revenus.
Développement des mobilités dans et hors la fonction publique.
Le recrutement par concours : trop rigide !
Privilégier un recours accru au contrat en termes de recrutement avec un engagement de ne pas toucher au statut tout en laissant la possibilité d’offrir d’autres formes d’intégration que le concours.
Et pour intégrer un peu plus de souplesse dans la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires dont 50 000 dans la Fonction Publique il sera proposé des départs volontaires.
Même si comparaison n'est pas raison, nous sommes proches du Syndrome France Telecom décliné à la Fonction publique.
Il ne manque plus que les préconisations du Comité d'Action publique 2022, CAP 22, qui doivent être rendues en avril 2018 avec, sans être devin puisque c'était inscrit dans les lettres de cadrage, le transfert, l'externalisation et l'abandon de missions.
Voilà, la dynamite est prête à exploser à moins que l'étincelle ne s’éteigne sous le souffle de la mobilisation...