[Communiqué commun Solidaires Finances Publiques-CGT Finances Publiques] Ce dimanche 9 juin 2024, l’extrême-droite s’est imposée comme 1ère force politique avec 40 % des suffrages exprimés et le président de la République a acté la dissolution de l’Assemblée nationale en faisant prendre un risque majeur pour notre démocratie.
Depuis des années nos organisations syndicales alertent sur la fracture sociale qui s’installe de façon prégnante dans notre pays avec un recul des services publics dans les territoires, un désengagement de l’État dans l’action publique, un pouvoir d’achat qui diminue engendrant l’accroissement des inégalités, la paupérisation et la précarisation des salariés et des fonctionnaires.
Ces alertes n’ont jamais été entendues ni écoutées mais plutôt méprisées et le résultat est ce moment historique pour notre pays.
Si nous entendons la désespérance et la colère, les solutions portées par l’extrême-droite ne régleront pas les difficultés rencontrées par une majorité de la population bien au contraire car leurs propositions se situent dans la lignée ultra-libérale et anti-sociale.
Malgré la dédiabolisation construite et relayée depuis des années, les partis d’extrême-droite ne sont pas des partis politiques comme les autres. Leurs fondements et leurs programmes prônent toujours un repli sur soi, la haine, le racisme et l’antisémitisme.
Pour nos organisations syndicales respectives, attachées aux valeurs de solidarité, de fraternité et à la défense des travailleurs et travailleuses, nous ne pouvons rester en dehors de la société, faire comme si aucun séisme n’avait percuté la France ce dimanche soir.