Le dernier congrès de Solidaires Finances Publiques amenait pour la première fois la question écologique au coeur des préoccupations du syndicat.

La crise écologique est un sujet transversal qui s’inscrit dans les deux pans de l’action de Solidaires Finances Publiques : la transformation de la société et la défense sectorielle des agent.es de la DGFiP.

 

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La fiscalité dite « écologique » pèse avant tout aujourd’hui sur la consommation individuelle alors que les gestes individuels ne pèsent que pour 25 % dans les efforts à faire pour tenir les engagements de la COP de Paris (limitation du réchauffement climatique à +1,5°). Il s’agit dès lors d’agir pour taxer, encadrer et orienter les investissements pour les entreprises, l’État et la finance vers la bifurcation écologique. Quelques pistes : suppression des niches fiscales climaticides, rétablissement de l’ISF et établissement d’une Taxe sur les Transactions Financières (TTF), les deux avec une composante climatique (c’est à dire un malus fiscal lié à l'impact carbone des investissements).

Bien évidemment, comme toute fiscalité socialement juste, la fiscalité écologique doit s’appuyer sur deux principes : l’équité et le pollueur-payeur. En outre, ces mesures ne suffisent pas à la bifurcation écologique nécessaire et ont besoin de planifications globales qui se déclinent localement.

Nous évoquions au congrès : "le changement est inéluctable, il convient donc de reconstruire des imaginaires pour que le changement ne soit pas contraint. Il faut agir sinon des solutions nous seront imposées brutalement". Quelques semaines après, le gouvernement défend la sobriété énergétique pour faire face à l’envolée des prix de l’énergie et au risque majeur de pénurie d’électricité : la température des bureaux des fonctionnaires doit être contrainte, et d’aucun parle même de télétravail obligatoire sans compensation financière quant au surplus d’énergie consommée par chaque agent·e.

Quid d’un plan à long terme pour réorienter les investissements énergétiques et changer les modes de production et de consommation ?
Il est temps pour nous de contribuer au débat public comme nous le faisons sur le thème de la fraude fiscale. Et comme syndicalistes, nous demanderons à nos directions des bilans carbone avec des indicateurs écologiques, une véritable rénovation énergétique des bâtiments et l’impact écologique du NRP et de la dématérialisation à outrance.

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