[Communiqué Solidaires Fonction Publique] La ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, a de nouveau affirmé ce dimanche que les ministères devront dépenser moins l’année prochaine, appelant à de nouvelles économies, à la suppression d’agences et opérateurs de l’État et de postes d’agent·es publics.
Elle a également affirmé qu’il faut “une réorganisation massive de l’Etat, revoir les recrutements et les revalorisations salariales”. Selon elle, “le compte n’y est pas”.
C’est surtout pour les agent·es publics et les services publics qu’il n’y est pas.
Il n’y a pas eu de revalorisations salariales générales depuis déjà bien longtemps dans la fonction publique alors même que la situation pour de nombreux·es agent·es est de plus en plus difficile. Le décrochage entre les salaires du public et du privé est bien réel et n’est ni soutenable pour les agent·es publics ni justifiable.
Pourtant, l'État devrait être un employeur exemplaire vis-à-vis de celles et ceux qui font chaque jour tenir les services publics, facteurs de redistribution et de cohésion sociale.
Ce qu’annonce Amélie de Montchalin n’est ni plus ni moins qu’une étape de plus dans la destruction des politiques publiques et des services publics que la population plébiscitent pourtant et dont on sait que lorsqu’ils disparaissent, grandissent colère et sentiment d’abandon faisant le lit de l’extrême droite.
Pour Solidaires, il faut au contraire augmenter les salaires des agent·es publics, levier indispensable pour améliorer l’attractivité de la fonction publique, notamment en revalorisant le point d’indice, en l'indexant sur l’inflation et en attribuant 85 points d’indice pour toutes et tous.
Il est également nécessaire de donner des moyens humains et matériels aux services publics pour qu’ils soient accessibles à toute la population dans tous les territoires.
La santé, l’éducation, la culture et tous les autres services publics sont notre bien commun.
Les agent·es publics et les services publics ne sont pas un coût mais bien une richesse.
L’austérité ne sera jamais signe d’avenir.