Le second conseil de promotion des contrôleurs généralistes s'est tenu le 26 mars 2019 à Noisy-le-Grand.

 

Liminaire

Nous déplorons encore, le manque de temps accordé par la direction pour préparer le Conseil de promotion. Une demi-journée s’avère véritablement insuffisante pour que les élus des différentes écoles puissent se concerter et démontre le manque d’intérêt de la direction pour cette instance.

Nous continuons à demander le rétablissement de la préparation et du Conseil sur une durée de 2 jours nécessaires pour aborder les nombreux points à l’ordre du jour.

Même si le Conseil de promotion n'a pas compétence pour tous les points que nous allons aborder, comme vous nous l'avez fait remarquer lors du dernier conseil, il reste le seul lieu d'expression à l'heure actuelle, pour les stagiaires.

La formation en école :

Nous réaffirmons notre volonté d'une scolarité débutant au 1er septembre pour des raisons pratiques, ce point est réclamé par la majorité des stagiaires.

La densité des cours et la pression liée aux notations sont facteurs de stress pour de nombreux stagiaires. Ils ont l'impression de passer un 2ème concours à chaque évaluation, alors que ceux-ci ont déjà fait leurs preuves.

Même si les cours sont plus concrets en partie dominante qu’en partie carrière, les stagiaires regrettent le manque de base école qui leur permettraient de mieux appréhender leurs futures missions dans les services. Certains cours restent mal calibrés.

Peut-être serait-il pertinent de rééquilibrer les parties carrière et dominante ? Quitte à rallonger la durée de la formation.

En outre, les cours de la semaine précédant l’évaluation ne devraient pas être au programme.

Un dernier gros problème est à évoquer : La formation relative au prélèvement à la source. C'est une réforme majeure de notre administration, comme vous devez le savoir… Solidaires Finances Publiques réitère la demande d'intégrer à la formation initiale une formation plus complète concernant le PAS et le CIMR.

Les stagiaires de la dominante fiscalité personnelle vont être amenés à être en contact avec les usagers qui seront demandeurs d'informations à ce sujet et seront vite en difficulté...

Les évaluations :

Nous réitérons avec insistance notre demande de réformer totalement le système actuel de notation chiffrée.

Lors des évaluations, les connaissances théoriques sont privilégiées par rapport à l'analyse et aux cas concrets. Certaines questions semblent être rédigées plus pour piéger le stagiaire que pour l'évaluer.

Les épreuves sont trop longues, beaucoup d’élèves n’ont pas eu le temps de finir leurs évaluations. Globalement, les stagiaires se sentent infantilisés.

Le soutien est largement insuffisant, 1h30 seulement est prévu avant les évaluations.

Les matières concernées par le soutien sont au nombre de 2 ou 3 alors que la deuxième évaluation en rassemble au moins 8 .

Par exemple, à Clermont, les cours de soutien en CET qui n'ont pas été prévus avant l'évaluation 3 auraient été appréciés par les stagiaires.

Les plages horaires de soutien qui se suivent dans la même salle empêchent de prendre plus de temps avec le formateur pour poser des questions.

L'oral collectif :

Ni la finalité ni l'intérêt ont été réellement compris par les stagiaires. Certains sujets étaient vraiment trop limitatifs. Il devrait être possible, à minima, de pouvoir choisir entre plusieurs sujets.

L'oral individuel :

Pour pouvoir préparer efficacement cette évaluation, il serait judicieux de fournir aux stagiaires des annales, des listes de questions et cas concrets pouvant être posés, à minima des sujets types. Les stagiaires se plaignent d'être encore plus dans le flou que pour l'oral collectif.

Les stages d'application :

Il est dommage que les structures spécialisées ne soient pas accessibles lors du stage pratique, ce qui permettrait d'enrichir la culture DGFIP des stagiaires.

Il est important que le tuteur désigné puisse réellement consacrer du temps à la formation du stagiaire, ce qui n'est pas le cas actuellement et encore moins quand le stagiaire sert à palier le manque d'effectifs.

Demande de mutation :

La période de demande de mutation en janvier a été particulièrement stressante, surtout parce qu'elle se cumule avec l'évaluation n°2. Même si la présence et l'investissement des OS auprès des stagiaires a été très appréciée, il est nécessaire de rajouter plus de créneaux pour la saisie dans SIRHIUS.

Par ailleurs, il a été constaté que certaines écoles avaient adapté les règles de mutation… A quoi bon mettre en place une note de mutation nationale ? …

Accompagnement social du stagiaire :

Concernant l'indemnité de stage, comme mentionné lors du dernier conseil, elle est clairement insuffisante pour faire face aux frais de double-résidence. Est-il normal que certains stagiaires aient à débourser plusieurs centaines d'euros chaque mois pour se former ?

En outre, il conviendrait de mieux respecter le rôle de la relation stagiaire qui est vampirisée par des tâches administratives ce qui l'empêche de se consacrer pleinement aux stagiaires.

Logements :

Nous déplorons qu'en région parisienne, les stagiaires n'aient pas la possibilité d’accéder à des logements à prix abordables, comme pour les autres écoles.

Conclusion :

En conclusion, si cette formation est perfectible, elle ne mérite pas d'être saccagée comme cela a été fait avec la nouvelle mouture de la formation des inspecteurs.