Les agent.e.s des Finances publiques s’adressent à vous

Justice fiscale, justice sociale : des impôts justes pour un service public de qualité !

Hausse de certains impôts et de nombreux tarifs, sentiment d’une fiscalité de plus en plus injuste et d’un service public de plus en plus dégradé et absent des territoires, salaires et pensions ne permettant plus de vivre correctement, conditions de vie et de travail dégradées…, les raisons de la colère ne manquent pas dans la période. Il faut donc mener un combat pour une réelle justice fiscale et sociale.

Oui, il faut des impôts et des cotisations sociales...

Sans impôt, il n’y aurait pas de service public. Les plus pauvres et les classes moyennes souffriraient plus qu’aujourd’hui : comment payer 8 000 euros pour une année au collège puis 10 000 euros pour le lycée et, par la suite, des études à ses enfants par exemple ?
Sans impôt ni service public, il y aurait plus de pauvreté, de précarité et de chômage car le niveau de formation et de qualification serait plus faible, les inégalités exploseraient et il n’y aurait pas des infrastructures dont bénéficient l’ensemble des ménages et des acteurs économiques.
Sans impôt ni service public, les PME souffriraient davantage : elles seraient concurrencées par les grandes entreprises qui géreraient ce que les services publics et la sécurité sociale gèrent aujourd’hui et dont la priorité est de satisfaire leurs actionnaires et non de prendre en charge équitablement les besoins sociaux, économiques et environnementaux. Les salaires et les conditions de travail se dégraderaient encore plus et l’activité économique s’effondrerait. Il n’y aurait plus de contrôle de la réglementation et l’intérêt général ne serait plus assuré.
Sans cotisation sociale, il n’y aurait pas de sécurité sociale. Il faudrait payer des assurances privées qui sélectionneraient leurs assurés. Mais pour avoir la même couverture sociale qu’actuellement, il faudrait payer très cher ces assurances privées (et les fonds de pension pour les retraites) dont le but est de faire des bénéfices. Les exclus seraient très nombreux : les plus pauvres et les classes moyennes seraient peu couverts : sans assurance, il n’y aurait pas de remboursement des soins par exemple.

...mais il faut surtout un système plus juste !

Il faut une contribution commune (les impôts, les ressources sociales). Mais le système actuel est injuste : les plus riches ont bénéficié de baisses d’impôt importantes, les inégalités continuent d’augmenter. Et les grandes entreprises bénéficient pleinement des baisses de l’impôt sur les sociétés mais elles n’investissent pas plus et en profitent pour distribuer davantage de dividendes à leurs actionnaires. Les cadeaux fiscaux (CICE, niches fiscales) bénéficient largement aux plus riches et aux grandes entreprises. Enfin, l’évasion et la fraude fiscales (au moins 80 milliards d’euros par an) aggravent les injustices...
Pour financer ces baisses d’impôt, les gouvernements ont appauvri les services publics : ceux-ci ont disparu de pans entiers de territoires et là où ils existent encore, leur qualité se dégrade malgré la conscience professionnelle des agent.e.s publics. La population paie donc davantage d’impôt mais les services publics disparaissent et/ou se dégradent !
Dans ce contexte, la hausse de certains impôts dits « écologiques » ne peut pas être comprise, d’autant plus qu’il n’y a pas de réelle politique de transition écologique développant par exemple le réseau et la qualité des transports publics.

Pour le syndicat national Solidaires Finances Publiques, il faut donc :

1. rappeler que l’impôt et les ressources sociales financent l’action publique (l’État, les collectivités locales, les hôpitaux, les services publics, etc), la sécurité sociale (dépenses maladie, retraites, indemnisation chômage, etc) et réduisent les inégalités,
2. se mobiliser pour exiger : une vraie réforme fiscale axée sur la justice fiscale et sociale, afin que chacun.e (ménages et entreprises) contribue réellement en fonction de ses capacités et un véritable renforcement de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales.

 

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