Nous avons alerté la Direction générale et le ministère, à plusieurs reprises et de manière solennelle, sur la situation dans les services de la DGFiP. Nous avons tout particulièrement attiré leur attention sur l'accueil assuré par les SIP et les trésoreries.
Le PAS est désormais en vigueur. L’impréparation, les applications défaillantes, la tension liée à l’actualité, le manque de personnel, les déclarations incongrues et mensongères du ministre des comptes publics qui ferait mieux de se taire, mettent en danger les agents qui vont être en première ligne, qui le sont d’ailleurs depuis longtemps.
Pour nous, cette mise en danger constitue un risque psychosocial majeur que nous signalons, à nouveau, officiellement, à la Direction.
Nous n’acceptons et n’accepterons plus qu’un seul agent de la DDFiP soit menacé de quelque manière que ce soit dans l’exercice de ses fonctions !
Dans ce contexte, les plus de 2 130 suppressions d’emplois entérinées lors du CTR du 21 décembre sont inacceptables au regard de l’augmentation continue des charges de travail. D'autant plus qu’en 2017, près de 400 000 heures de travail gratuit ont été exécutées par les personnels, ce qui représente au bas mot l’équivalent de plus de 250 ETP. Et encore, ces heures grises ne sont que partiellement mesurées.
Les suppressions d’emplois doivent cesser et un plan de recrutement à la hauteur des enjeux doit être décidé.
La DGFiP et ses agents subissent depuis de trop nombreuses années l’exemplarité de Bercy. Leur engagement, leur conscience professionnelle ne sont jamais récompensés.
Trop, c'est trop ! Et nous disons STOP !
Considérant que la Direction a été suffisamment alertée, que les agents n'ont plus les moyens d'accomplir l'ensemble de leurs missions dans des conditions de travail garantissant leur santé et sécurité, nous invitons les agents de la DGFiP à user de tous leurs droits pour se protéger. Cela passe notamment par l'usage du droit de retrait.
Conformément à la réglementation, nous rappelons à la Direction qu'aucun agent ayant exercé son droit de retrait ne devra reprendre le travail avant qu'une enquête soit réalisée et que le CHSCT soit convoqué en cas de contestation.
Agissons collectivement pour défendre notre santé et notre sécurité ! Désormais, c'est tolérance zéro !