M.Darmanin vient d'annoncer, ce 8 janvier, le versement d'une prime exceptionnelle de 200 euros pour les agent-es formés sur le prélevement à la source soit 40 000 personnes.
Pour Solidaires Finances Publiques ces premiers gestes, l'alignement du régime indemnitaire des personnels des centres de contact sur celui des agent-es des Centres impôt services et la prime exceptionnelle de 200 euros sont des petites avancées au regard des revendications des personnels.
Pour Solidaires Finances Publiques, le caractère exceptionnel et restrictif de la population concernée par cette dernière n'est pas acceptable au vu de la situation degradée de la DGFiP, des conditions de travail de l'ensemble des agent-es et de la reconnaissance attendue tant sur le plan de la rémunération que des conditions d'exercice des missions.
En effet, entre février 2007 et février 2017 la valeur du point d'indice a augmenté de 3,4 % alors que l'inflation a augmenté de 12,2 %. Aussi le versement de la prime de 200 euros, non pérenne est très loin de combler le manque à gagner.
De plus, le caractère restrictif du perimètre des agents concernés n'est pas acceptable car près des 2/3 des personnels des finances publiques, pleinement investis dans leur travail, ne sont pas concernés par cette « prime exceptionnelle ».
Enfin cette prime versée en compensation « d'une petite surcharge de travail » est soit de la méconnaissance du chantier du PAS et des conditions d'exercice des missions, soit de la provocation de la part du Ministre : le PAS est une réforme lourde, la DGFiP est fragilisée, cependant il poursuit sa politique destructrice en supprimant 2130 emplois en 2019 et en s’apprêtant à remettre profondément en cause l’organisation de la DGFiP.
Aussi, Solidaires Finances Publiques prend acte de ces premiers gestes et exige l'ouverture de véritables négociations sur :
- une reconnaissance réelle en termes de rémunération et de volume de promotions
- sur l'avenir de la DGFiP dans le cadre du programme CAP 2022
Le syndicat maintient son droit d'alerte et invite les agent-es à se réunir pour déterminer les modalités d'actions et de mobilisations pour défendre les emplois, les missions, les conditions de travail et exiger une veritable reconnaissance.
Reprenons le chemin des mobilisations et réclamons notre dû !