L'intersyndicale interprofessionnelle appelait ce 17 septembre à une journée de grève et de mobilisations. Solidaires Finances Publiques et la CGT Finances Publiques ont décidé de s'y inscrire et d'appeler les agent.es de la DGFiP à y participer.

Ce choix était motivé par le fait que nous considérons que les enseignements de la crise, encore active, n'ont pas été tirés. Au contraire, les pouvoirs publics s'entêtent dans leurs orientations et poursuivent voire accélèrent les réformes, y compris à la DGFiP.
Ainsi, l'absence des services publics dans le plan de relance illustre bien les choix dogmatiques de ce gouvernement. Les services publics sont au cœur de fonctionnement de l’État et des collectivités territoriales. Ils ont démontré leur utilité et leur efficacité durant la première phase de la crise sanitaire. Pourtant ils sont encore et toujours ignorés et les agentes et agents publics avec eux.

Aussi, les revendications de fond portées dans le cadre de la plateforme entendent répondre aux besoins urgents de notre société malade sur le plan sanitaire, économique, social et environnemental :
Un service public au plus près des citoyen•nes, dont il est le bien commun.

  • L’abandon du NRP et de la démétropolisation ;
  • La consolidation et la réimplantation de services de la DGFiP de pleine compétence au plus près des citoyen•nes ;
  • Des embauches statutaires et des moyens à la hauteur des besoins pour l’exercice de toutes les missions de la DGFiP ;
  • La pérennité de l’exercice de toutes les missions à la DGFiP ;
  • Le renforcement du statut des fonctionnaires, seul garant de l’égalité de traitement des citoyens et de l’indépendance des fonctionnaires vis-à-vis des pouvoirs publics ;
  • La défense du régime des pensions ;
  • L’abandon de la loi de transformation de la fonction publique, la réinstauration des droits à défense des personnels par la remise en place des CAP ;
  • L’augmentation des rémunérations, rattrapage de la perte de pouvoir d’achat et l'abandon du RIFSEEP.

Cette journée marque la relance des mobilisations. Elle répond aux relents liberticides justifiés par la crise sanitaire et exprime notre volonté collective d'un changement profond de société. Elle ne conduira certes pas immédiatement à la satisfaction de toutes les revendications, mais elle était légitime et nécessaire, ne serait-ce que pour faire date. Elle a bien exprimé une colère masquée, mais qui ne doit pas se museler.

Aussi Solidaires Finances Publiques continuera :

  • d'informer les personnels des attaques multiples qui sont portées notamment à la DGFiP, sur leurs conséquences négatives pour leur vie personnelle et professionnelle et au-delà pour le service public,
  • de porter les revendications à tous les niveaux,
  • de s'inscrire dans la construction et l'amplification des rapports de forces nécessaires pour que les choix politiques et administratifs changent de sens.