La DGFiP subit depuis trop longtemps d’importantes suppressions d’emplois. Et ce, alors que sa charge de travail s’accroît et qu’elle est frappée par un mouvement de déstructuration inédit.
Des emplois volés...
Depuis 3 ans, ces suppressions d’emplois sont supérieures à celles prévues dans les lois de finances et qui font l’objet d’une communication de la part des pouvoirs publics. Jugez plutôt :
• 2 048 suppressions d’emplois en 2018 au lieu des 1 600 prévues, soit 448 de plus,
• 2 203 suppressions d’emplois en 2019 au lieu des 2 130 prévues, soit 73 de plus,
• 1 860 suppressions d’emplois en 2020 au lieu des 1 500 prévues, soit 360 de plus.
Sur 3 ans, la DGFiP aura subit 881 suppressions d’emplois de plus que prévu. Sachant que le gouvernement poursuit sa triste besogne et prévoit 1 800 suppressions d’emplois en 2021, et 1 600 en 2022.
… et des dépenses de personnel non versées
Cette situation hors norme (auparavant, le volume des suppressions d’emplois étaient respecté) a un impact sur les dépenses de la DGFiP. Depuis 3 ans, celles-ci sont inférieures à ce qui est prévu en raison de ces suppressions d’emplois. En 2020, « les dépenses de personnel ont été inférieures de 118,9 millions d’euros à la prévision, notamment parce que les suppressions d’emplois ont été plus importantes que celles prévues dans le schéma d’emploi » selon la Cour des comptes...
Les pouvoirs publics se disent attachés à une vision (budgétaire, organisationnelle…) pluriannuelle et à une Gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC) de qualité ? Qu’ils commencent par tenir leurs engagements en rendant les emplois indûment supprimés et les dépenses de personnels afférentes injustement économisées, soit entre 250 et 300 millions d’euros sur 3 ans, qui pourraient être utilisées pour le régime indemnitaire, l’ouverture de davantage de places aux concours et/ou booster la promotion interne.
Rendez les emplois et l’argent !
Toutes et tous en grève le 10 mai 2021 !
Tract - 10 mai - Suppressions d’emplois plus importantes que prévu : si la Cour m’était comptée...