SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES

Les débats sur le budget 2026 débutent et le constat est déjà sans appel : la fonction publique et ses agentes et agents seront, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel de l’austérité ! 3119 suppressions d’emplois, gel des salaires, suppression de nombreux opérateurs : voilà en quelques mots ce que nous prépare le nouveau gouvernement !

Avec ce nouveau budget, la rémunération des personnels publics reste figée dans une hibernation durable, alors que notre rémunération depuis 20 ans a baissé de 23 % en euros constants ! Les gouvernements se succèdent, mais la logique demeure : la fonction publique, les fonctionnaires ne sont pour eux qu’un coût budgétaire. Et ce n’est pas un hasard s’il n’y a plus de ministère de plein exercice et si le nouveau ministre délégué de la fonction publique est désormais sous l’autorité du ministère des Comptes Publics. Avec une telle politique, les services publics continueront à s’affaiblir et cela met à mal l’égalité.

Par ailleurs, rien ne prépare l’administration, dans les débats budgétaires, à engager des actions de fond – plutôt que des mesures symboliques – en faveur de la bifurcation écologique, rendue indispensable par le dérèglement climatique.

Comment continuer à assurer nos missions dans ces conditions ?

BERCY ET LA DGFiP, CIBLES PRIVILÉGIÉES

Une fois encore, le ministère des Finances est mis à contribution et voit le nombre de ses emplois corrigé… à la baisse !

Et comme toujours, c’est la DGFiP qui paie le prix le plus lourd, avec 558 suppressions d’emplois prévues pour 2026. Des nouvelles suppressions de postes qui se rajoutent aux plus de 30 000 subies ces dernières années. Derrière ces chiffres, ce sont des équipes fragilisées, des services publics affaiblis, des usagers délaissés. Solidaires Finances Publiques dénonce avec force cette politique d’asphyxie.

La charge de travail explose, les conditions se dégradent, le sens du travail s’effrite. Combien de drames faudra-t-il encore ? Les suicides et tentatives de suicide qui ont endeuillé la DGFiP en 2025, les alertes du rapport de la Cour des Comptes, les témoignages de collègues épuisés : tout cela devrait suffire à stopper cette fuite en avant. Mais rien ne semble freiner cette mécanique infernale qui broie les personnels et détruit le service public.

SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES EXIGE :

  • Une revalorisation immédiate de la valeur du point d’indice
  • De véritables mesures catégorielles pour toutes et tous
  • Un plan de recrutements avec un plan de qualification à la DGFiP
  • Le comblement des postes vacants
  • La reconnaissance du travail des agents et agentes et des missions de services publics

Les agentes et agents des Finances Publiques exigent respect, moyens (humains, matériels et législatifs) et justice salariale.

Face à ces choix budgétaires, la mobilisation du monde du travail est une nécessité.

Pas d’économies sur nos vies !