Un moment mise sous l'éteignoir des campagnes électorales, l'ASR* revient en force sur le devant de la scène. Elle complète d'autres mesures décidées nationalement et qui visent, toutes ou presque, et sous divers angles d'attaque à concentrer les missions et donc les structures.

Sous l'impact de la digitalisation se construit sous nos yeux l'état plate-forme voulu par le Président Macron et la GRH suit le mouvement.


Un ordre libéral.


À l'origine de ces grands bouleversements que nous subissons depuis des décennies, une doctrine, une idéologie libérale assumée, mais camouflée derrière les impératifs budgétaires, imposés par l'Europe, et fait siens par le gouvernement actuel.
Cette idéologie n'est pas nouvelle. Elle date du début des années 80. Et elle a fait ses preuves.
Sommairement, elle consiste à, d'un côté « libérer l'économie » par la baisse des dépenses publiques, de l'autre débrider l’initiative privée à grands coups de cadeaux fiscaux pour les plus riches (la théorie du ruissellement), mais aussi pour les entreprises.
Au final, c'est bien tout l'édifice du modèle et de l'ordre social dont nous avons hérités qui est en danger.


Notre double besogne


Elle consiste à satisfaire les revendications immédiates de nos mandats et plus largement de tous les agent-e-s de la DGFiP.
Elle consiste aussi à combattre pied à pied tout ce qui participe à la propagation de l'idéologie libérale en marche et tout ce qui contribue à la destruction d'un modèle social, peut-être imparfait, mais qui lui, pour de bon, a fait ses preuves. Tout ce qui pourra être entrepris pour entraver, à la DGFiP, les restructurations en cours ou le démantèlement progressif qui les accompagne des droits et garanties des personnels, sont autant de grains de sable instillés dans la mécanique infernale de l'idéologie libérale.
Tout ce qui pourra être entrepris pour entraver la marche en avant du libéralisme sont autant de grains de sable instillés dans la mécanique infernale des restructurations en cours ou le démantèlement qui les accompagne des droits et garanties des personnels.
Ces combats ne peuvent être menés que conjointement. Localement pour ce qui concerne l'ASR ou encore la fusion des RAN**, au niveau directionnel pour ce qui concerne les règles de gestion, au même niveau et à ceux du ministère et de la Fonction publique pour ce qui concerne les rémunérations, la promotion, l'avancement, les carrières, les conditions de vie au travail ou encore l'action sociale, au niveau interprofessionnel et sociétal pour tout le reste.
Cette bataille ne peut être l'apanage que des seuls militant-e-s ou élu-e-ss qui se heurtent aux murs d'un gouvernement aveugle et sourd et d'une administration qui ne fait que s'adapter aux contraintes qu'on lui impose. Elle doit s'étendre et s'amplifier, concerner chacun et chacune, car nous sommes tous concernés.

C'est pourquoi Solidaires Finances Publiques appelle à la grève le 12 septembre à la DGFiP.
C'est pourquoi Solidaires Finances Publiques appelle tous les agent-e-s de la DGFiP à se mobiliser à la DGFiP durant tout l'automne et les 16 octobre et 15 décembre 2017, date de deux journées de mobilisations directionnelles.

* Adaptation des structures au réseau

** Résidence affectation nationale

pdfASR : causes et conséquences