SOLIDAIRES FINANCES PUBLIQUES

Lors de son trop long discours de politique générale, François Bayrou a confirmé l’objectif de revenir aux 3 % de déficit d’ici 2029. Pour y arriver, le futur budget sera essentiellement celui de la réduction des dépenses publiques. La recherche de recettes, comme la taxation des dividendes, ne sera pas à l’ordre du jour alors que plus de 100 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2024.

Pour justifier cela, François Bayrou recycle le discours démagogique du fameux « ras-le bol fiscal » des entreprises qui, pour lui, seraient entravées par l’impôt et les prélèvements obligatoires. Rappelons tout de même que les entreprises sont les premières bénéficiaires de la dépense publique, via les subventions, les crédits d’impôts et les exonérations de cotisations sociales, mais aussi via les politiques fiscales de ces dernières années avec la baisse des impositions des entreprises !

Nous aurions aimé en savoir un peu plus sur le budget de l’État et sur la manière de parvenir aux 5,4 % de déficit annoncés pour 2025... mais le mystère reste entier au bout de 1h20 de discours. Seule certitude, la casse des services publics est au centre de la politique de ce gouvernement ! Mais rassurons-nous, l’intelligence artificielle remplacera les fonctionnaires et les administrations.

Concernant les retraites, François Bayrou renvoie aux partenaires sociaux la responsabilité d’un accord, repris le cas échéant dans la loi de financement de la Sécurité Sociale pour 2026. Il botte donc en touche sur le report de l’âge légal de la retraite, unanimement dénoncé et illégitime pour la majorité de la population.

Solidaires Finances Publiques n’attendait rien ou pas grand-chose de ce discours de politique générale, nous ne sommes donc pas déçus !