Après le 10 et le 18 septembre, la journée de grève et de manifestations du 2 octobre a montré une fois encore la détermination de très nombreux salariés, jeunes et retraités pour faire reculer le gouvernement sur sa volonté de mettre en place un budget austéritaire.
À la DGFiP, même si les chiffres de grève sont loin d’être à la hauteur, ils ne reflètent en rien la colère des agentes et des agents. Leur présence dans les 240 manifestations du jour le démontre.
Cette colère est légitime quand le 1ᵉʳ ministre refuse obstinément de mettre en place une fiscalité plus juste en rejetant par exemple la taxe Zucman ou en excluant la restauration d’un impôt sur la fortune. Il refuse ainsi d’augmenter les recettes, mais garde comme unique fil conducteur la baisse des dépenses publiques. Les suppressions massives de fonctionnaires, en particulier à la DGFiP, sont toujours d’actualité, tout comme le gel de notre rémunération.
Ce ne sont pas les mesurettes annoncées comme l’amélioration des retraites des femmes ou l’amélioration du « pouvoir d’achat » d’un certain nombre de salariés qui changeront les choses. Les politiques fiscales en faveur des plus fortunés et des plus grandes entreprises, ou les aides publiques versées sans contrepartie ni contrôle, ne sont en aucun cas remises en cause. Pire, elles s’accentuent avec l’annonce de favoriser une fois de plus les donations défiscalisées et d’exonérer encore plus les cotisations sociales, ce qui mettra encore plus à mal le financement de la Sécurité sociale.
Les projets de lois budgétaires vont être débattus dans quelques jours au Parlement. C’est l’occasion pour nous de continuer, par tous les moyens, de mettre la pression aux parlementaires pour qu’ils n’acceptent pas que la majorité de la population, les fonctionnaires, les services publics, la Sécurité sociale soient sacrifiés sur l’autel de l’austérité !