Solidaires Finances Publiques, avec la CGT Finances Publiques, appelle les agents des finances publiques à la grève le 12 septembre 2017 contre la réforme du code du travail et le mouvement d’ensemble de régression des droits sociaux.

Au-delà de sa solidarité affichée avec les salariés du privé qui voient peu à peu leurs droits et garanties se réduire, Solidaires Finances Publiques dénonce au travers de cet appel interprofessionnel de la CGT et Solidaires, les reculs sociaux envisagés par le gouvernement d’Édouard Philippe.

En effet, au-delà de cette « réforme » du droit du travail, c'est la conception même de notre modèle social construit par le Conseil national de la résistance à la sortie de la seconde guerre mondiale pour en établir les fondamentaux et dont l’évolution a permis d’offrir des garanties et des droits qui n’ont jamais nuit à l’activité économique, qui est remis en cause. Ces principes du « vivre ensemble », basés sur les solidarités et la redistribution des richesses, ont permis d'avoir une protection sociale qui a mis à l'abri les plus faibles, les plus fragiles, des services publics pour toutes et tous comme l'éducation, la santé… Ils ont également contribué à nourrir l’activité économique en soutenant la demande.

Or aujourd’hui, la Présidence d'Emmanuel Macron continue la mise à mal amorcée au cours des précédentes mandatures. Les arguments donnés sont le montant de la dette dont l'objectif est d'atteindre moins de 3 % du PIB. Les solutions préconisées sont la baisse des dépenses publiques avec une économie de 60 milliards d'euros comprenant 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires et une baisse de la fiscalité pour faciliter la compétitivité des grandes entreprises.

Pour Solidaires Finances Publiques ces choix ne sont pas les bons, ils ne vont qu’accroître les inégalités et précariser encore plus les salariés tant du privé que du public. Et ce au détriment de l’activité économique...

Solidaires Finances Publiques rappelle que d'autres choix sont possibles notamment en termes de fiscalité en luttant de façon efficace contre la fraude et l’évasion fiscales qui grèvent le budget de l’État de 60 à 80 milliards d'euros par an, en mettant à plat le système fiscal en le rendant moins complexe, plus juste et plus stable pour qu'il soit le plus redistributif possible au travers des services publics.

Solidaires Finances Publiques déclare que les agents qui s’inscriront dans la journée du 12 septembre ne sont ni fainéants, ni cyniques, ni extrémistes mais tout simplement inquiets de leur devenir, de celui de leurs proches.

Pour Solidaires Finances Publiques, répondre dès le 12 septembre ce n'est plus seulement légitime au vu des mesures envisagées mais aussi une nécessité démocratique.

pdfCommuniqué de presse