Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs. Comme chaque année depuis 2014, l’Union syndicale Solidaires, dont est membre Solidaires Finances Publiques, est engagée dans la préparation d’un 8 mars de grève des femmes.
En 2018, les femmes en France sont toujours payées 26% de moins que les hommes.
Comme si elles arrêtaient tous les jours d’être payées à 15h40.
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A la DGFiP, l’égalité professionnelle existe ?
Si on se fie aux textes, statutaires et réglementaires, on pourrait dire que oui. Sauf que la réalité est tout autre. Le bilan social 2017 de la DGFiP le démontre encore : à la DGFiP, si tout reste en l’état, l’égalité professionnelle est programmée pour 2043 !
Quelques chiffres (de 2017) pour étayer cette estimation : les femmes représentent 59,80 % des effectifs payés de la DGFiP. Majoritaires en catégorie C (64,40 %), en catégorie B (62,60 %), au début de la catégorie A à savoir le grade d’inspectrices (51,60 %), elles ne sont plus que 27,20 % dans les grades A+ dont 24 % dans les emplois supérieurs !
L’évincement des femmes dans les grades les plus élevés entraîne de nombreuses inégalités notamment sur les salaires car, si dans la Fonction publique, à indice égal, les hommes et les femmes ont un salaire identique, les inégalités se creusent à cause d’une évolution de carrière beaucoup plus lente ! Le bilan social indique ainsi une différence de 445 euros chez les A+ en faveur des hommes et de 281 euros chez les A.
La direction générale elle-même reconnaît l’évolution plus rapide des hommes !
Solidaires Finances Publiques revendique de véritables politiques qui permettent l’égalité des salaires comme une prise en compte de l’ancienneté totale liée aux congés parentaux et l’abrogation des mesures qui vont à l’inverse de l’égalité professionnelle !
Que faire autour du 8 mars, le jour même… mais aussi toute l’année ?
Des heures mensuelles d’information et des cafés-débats peuvent être organisés. Des flyers et des tracts peuvent être distribués.
Des rassemblements et des manifestations sont d'ores-et-déjà prévus également. L’action peut aller jusqu’à la journée de grève. Le mot d’ordre unitaire 2019 est #8mars15h40, grève féministe ! Un préavis a été déposé par Solidaires Fonction Publique afin de couvrir celles et ceux qui se mettront en grève.
Pour Paris, un rassemblement est prévu le 8 mars à 15h40, place de la République. Une carte de France des actions est disponible sur le site 8mars15h40 : https://8mars15h40.fr/
Les idées ne manquent pas alors rassemblons-nous, discutons et travaillons toutes et tous ensemble pour que l’égalité entre les femmes et les hommes soit enfin une réalité, pas dans un an, pas dans dix ans… mais maintenant !
Encore et toujours, le 8 mars, c’est toute l’année !
Pour en savoir plus :
- le site 8mars15h40 : https://8mars15h40.fr/
- le site de l’Union syndicale Solidaires : https://solidaires.org/8-mars-greve-des-femmes
- le site de Solidaires Finances Publiques : https://solidairesfinancespubliques.org/le-syndicat/nos-engagements/egalite-femme-homme.html
- le bilan social de la DGFiP (sur le site Ulysse national) : http://ulysse.dgfip/metier/bilan-social-accueil
Affiches 8 mars 2019 - Inégalités femmes-hommes à la DGFiP, nous savons, réagissons !