Tract de l'Union syndicale Solidaires

La mobilisation du 8 mars cette année aura lieu en plein dans le durcissement du mouvement social sur les retraites qui commence le 7 mars avec la France à l’arrêt.

Si toutes les femmes arrêtent leur travail salarié et/ou domestique, c’est l’ensemble de la société qui s’arrête. Si les femmes s’arrêtent, le monde s’arrête.

La macronie qui a reçu quelques organisations féministes sent bien cette menace dans un contexte social inédit.

Par la grève féministe, faisons de ce 8 mars un raz de marée féministe qui emporte le projet de réforme retraite, et crée les bases pour de nouveaux droits et moyens pour toutes les femmes!

Parce que nous voulons l’égalité salariale et la revalorisation des métiers féminisés - l’égalité salariale n’est toujours pas une réalité, et les femmes gagnent toujours en moyenne un quart en moins que les hommes.

Parce nous voulons partir à la retraite en bonne santé, et que nous voulons des retraites dignes - la réforme des retraites va aggraver la situation des femmes qui touchent des pensions de droits directs inférieures de 40 % que celles des hommes.

Parce qu’au travail et dans la société, nous voulons pouvoir vivre et travailler librement sans sexisme, ni violences sexuelles - une femmes sur trois a subi du harcèlement sexuel, et les féminicides ne diminuent pas.

Parce que nous voulons que toutes les femmes du monde soient libres de leurs choix de vie, puissent disposer de leurs corps sans subir les dominations multiples, les violences - les femmes iraniennes sont toujours opprimées malgré la révolution en cours, les femmes ukrainiennes subissent le viol de guerre, les femmes kurdes sont assassinées.

Parce que nous voulons la régularisation et une protection genrée de toutes les femmes sans papiers - nous refusons le nouveau projet de loi Asile & Immigration du Gouvernement. Si les motifs et parcours de migration sont multiples, les femmes migrantes sont toutes confrontées à des discriminations qui articulent genre, ethnicité et classe.

Parce que l’accès et le droit à l’avortement doivent être garantis - les avancées comme le droit à l’avortement obtenu en Argentine, et sa dépénalisation en Corée ou en France, l’allongement des délais et la constitutionnalisation qui est en cours, cotoient les régressions : fin du fédéralisme du droit à l’avortement aux Etats-Unis… fermetures des centres IVG en France avec apparition de désert médicaux...

LE 7, LE 8 ET LES JOURS SUIVANTS

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE !

 

Version en ligne et au format PDF sur le site de Solidaires : Tract 8 mars 2023 - Union syndicale Solidaires