Un groupe de travail qui devait faire le bilan de la première année d'application des Lignes Directrices de Gestion en matière de promotion s'est tenu le 8 juin.
Pour Solidaires Finances Publiques un bilan doit être l'occasion d'échanger sur les conséquences d'un nouveau processus et les moyens de l'améliorer. Nous n'avons pas la même conception d'un bilan
Ce GT nous a permis de rappeler à nouveau les attentes des agent.es et leur besoin de reconnaissance au vu de leur implication pour exercer leurs missions malgré toutes les embûches imposées par la DG. Mais cette fois encore, aucune avancée...

Liminaire

Comment aborder un groupe de travail comme celui que vous nous présentez?

Un groupe de travail qui se veut un bilan des lignes de gestion (LDG) relatif aux promotions, mais qui en définitive devrait s’intituler groupe de travail sur le contentement de soi.

A ce stade deux analyses s’imposent. Ce contentement relève-t-il de la méthode Coué «je vais bien, tout va bien», méthode qui a démontré le plus souvent ses propres limites, ou bien deuxième analyse, ce contentement de soi démontre-t-il, une fois de plus s’il en est besoin, que la Direction Générale est hors sol, enfermée dans sa tour d’ivoire. Ne doutez pas que la seconde analyse nous parait comme étant la plus probable pour ne pas dire certaine.

Nous reviendrons plus longuement sur les résultats que vous présentez. Résultats en trompe-l’œil s’il en est.

Mais avant d’aborder les questions de fond, Solidaires Finances Publiques insiste sur le caractère fallacieux qui sous-tend ces LDG promotions déclinées à la DGFiP, nous voulons parler de la notion de mérite.

Le mérite des agents de la DGFiP ne se discute pas, il se vit au quotidien, et ce tout simplement en travaillant dans une administration qui part à vau-l’eau.

Mérite des agents de la DGFiP en perte de repères sur l’essence même de leur mission.

Mérite des agents qui voient leur service restructuré en permanence.

Mérite des agents qui font face à des conditions de travail dégradées et qui continuent malgré tout à exercer leurs missions.

Mérite des agents qui, pour une grande partie d’entre eux, entraîne une mobilité géographique.

Mérite des agents qui malgré tous ces changements dogmatiques continuent grâce à leur seule conscience professionnelle à exercer leur mission au détriment de leur santé morale et physique.

Mérite des agents qui malgré toutes ces difficultés n’ont pas vu depuis plus d’une dizaine d’années une reconnaissance pécuniaire de leur dévouement, de leur implication, de leur technicité et pour tout dire de leur don de soi.

Quelle reconnaissance du mérite lorsque l’administration refuse d’appeler les listes complémentaires des concours internes, renonçant ainsi à valoriser la promotion interne à la DGFiP.
D’autant plus quand on comptabilise 56 doubles lauréats CIS CIN, comme vous n’avez appelé personne sur la liste complémentaire du CIN, 56 promotions sont perdues.

Et devant ce constat accablant, on ose introduire une notion de mérite différenciée dans notre administration.

De qui se moque-t-on ? La réponse est aisée : des agents une fois de plus, une fois de trop.

Votre bilan laisse entendre que ceux-ci ont accepté les nouvelles règles de gestion en ce qui concerne ces promotions.

Avez-vous déjà entendu parler de ce que l’on nomme une colère sourde, ce non-dit qui peu à peu s’installe et déclenche des réactions en chaîne ? Aujourd’hui nous en sommes là. Les résultats de l’observatoire interne en témoignent, si la Direction Générale était pourvue d’une conscience politique elle devrait s’en inquiéter.

Et proposer aujourd’hui un «Remue-méninges» est d’autant plus offensant pour les collègues. Leurs méninges remuent depuis bien longtemps, nous, représentants du personnel, portons leurs propositions dans les nombreuses réunions et instances, et pour autant le rouleau compresseur continue de détruire la DGFiP et les règles de gestion qui maintenaient la cohésion.

Ce ne sont pas la réflexion et la parole qui ont besoin d’être relancées mais bien l’écoute. Si l'objectif était réellement d'entendre les agents, l'opération "Remue-méninges" aurait dû s’appeler opération "Sonotone"…

Et que dire de ce pseudo bilan des LDG promotions, une logorrhée descriptive n’apportant rien ou pas grand-chose en termes d’analyse, ni de réflexion à court ou moyen terme. Aucune perspective, aucune vision.

Que penser de toutes ces promotions se faisant dans une opacité la plus totale, opacité déjà dénoncée précédemment mais amplifiée aujourd’hui à tel point que cela en devient caricatural. Et malgré cela, cette même Direction Générale parle de qualité du dialogue social. C’en est pitoyable !!!

Nous allons revenir dans nos interventions sur les différents points présentés, nous aimerions en méthode cibler les thématiques tableaux d’avancement, listes d’aptitude, sélection IDIV, IP AFIPA… et ne pas suivre le déroulé présenté qui aborde ces sujets avec des allers-retours qui n’en facilitent pas la clarté.

 

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