Ce 11 juillet, un groupe de travail Formation professionnelle était convoqué par la DGFiP. Ce groupe de travail avait pour but de présenter aux représentants du personnel un projet très avancé en matière de refonte de la formation initiale mais également continue.

L'intersyndicale Solidaires Finances Publiques, CGT Finances Publiques, FO DGFiP et CFDT Finances Publiques a décidé de ne pas siéger et de s'adresser, au travers de la lettre ouverte ci-jointe, au Directeur Général.

Dans le même temps, à l'appel de l'intersyndicale ENFiP, les personnels enseignants et administratifs étaient en grève pour dénoncer le manque de concertation, la non prise en considération des arguments avancés par les enseignants et les OS tant sur la cible de la réforme que sur les contenus mais également sur les calendriers contraints qu'imposerait cette nouvelle scolarité.

La grève des personnels de l'ENFiP le jour du GT Formation illustre le désaccord majeur qui oppose l'administration et les acteurs de la formation. Pour Solidaires Finances Publiques, cette réforme est détestable sur le fond et sur la forme. Sur le fond, elle conduit à remettre en cause les règles de 1ères affectations et repositionne les stagiaires comme une simple variable d'ajustement, venant combler les vacances de postes. Elle détruit, sans concertation préalable mais surtout sans raison objective, les arbitrages pris lors de la fusion par le Directeur Général de l'époque. Sur le fond toujours, elle vise à réduire considérablement la durée de la formation initiale en abandonnant des pans entiers d'enseignements nécessaires pour la suite de la carrière. Elle s'inscrit plus globalement dans une visée conduisant à enfermer les futurs agents de la DGFiP dans des ornières fonctionnelles, les pénalisant ainsi lourdement en matière de mobilité choisie et dans leur parcours de carrière. Sur la forme, cette réforme ne s'appuie sur aucune analyse contradictoire et sur aucun bilan objectif. Elle est issue d'une réflexion menée par quelques uns et déconnectée des réalités et des enjeux pédagogiques. Enfin, en matière de dialogue social, rien n'a été correctement fait et il est désastreux de constater que les personnels de l'ENFiP n'ont même pas été associés aux pistes qui sont actuellement avancées par le siège de l'ENFiP et par la Direction générale.

Pour l'intersyndicale, c'est bien l'intégralité de la réforme qu'il faut revoir, en définissant avant tout un objectif qui soit en phase avec les enjeux et les attentes des agents de la DGFiP et dans le respect du dialogue social.

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