Comme il est d’usage, ce premier conseil de promotion s’est ouvert sur les liminaires des quatre syndicats représentés. Ces propos ont permis aux organisations syndicales d’exposer leurs questions et leurs revendications aux représentants de la direction. Toutes étaient attachées à défendre les droits des agents, concernant les mutations, la formation ou les carrières, ainsi que de permettre l’amélioration de la scolarité des Inspecteurs Stagiaires.

Solidaires Finances Publiques, qui intervenait en premier de par sa place de première organisation syndicale, a mis l’emphase sur le devenir des missions de la DGFiP et la mise à mal des droits des personnels ainsi que sur l’organisation de la scolarité et les conditions sociales. À ces interrogations, M. Michel Ramir, Directeur du Pôle de Formation Initiale,a répondu que le conseil de promotion ne devait pas sortir de son champ de compétence, et devait se restreindre à ce qui concerne la scolarité. Face à cette (non)réponse, nous avons néanmoins tenu à rappeler que le conseil de promotion était le seul lieu d’expression à la disposition des stagiaires face à l’administration, et que nous n’hésiterions donc pas à y prendre la parole.

 M. Ramir nous a ensuite donné quelques réponses concernant les aspects de la scolarité.

 1/ Organisation des cours et de la formation

Solidaires Finances Publiques a proposé deux pistes d’améliorations principales pour les cours. La première, concernant le format figé de trois heures par séance qui ne convient pas pour tous les cours. En effet, certains nécessitent plus de temps, d’autres moins. L’administration s’est dite ouverte à la discussion sur ce sujet. La seconde proposition est que les enseignants puissent apporter une touche personnelle plus importante, notamment en proposant des synthèses qui pourraient être transmises à tous via le réseau des écoles. L’administration s’est montrée ici plus réservée, ne souhaitant en aucun cas mettre à disposition des stagiaires des contenus qui n’auraient pas été validés par le service de la formation pédagogique.

Solidaires Finances Publiques est ensuite revenu sur les e-formations. Celles-ci peuvent être utiles en complément des cours présentiels mais ne sauraient s’y substituer. L’exemple de la e-formation Recettes Publiques a été évoqué pour son caractère inadapté, à la fois trop long et dont on pouvait peiner à retenir le contenu dense. L’administration propose simplement de découper ces formations en plusieurs séquences.

Enfin, Solidaires Finances Publiques a rappelé que la formation n’était pas trop longue, mais bel et bien trop dense. L’administration a répondu que c’est la rapidité de certains cours qui est principalement mise en cause, rapidité nécessaire pour donner du contenu aux évaluations.

2/ Organisation des évaluations

Solidaires Finances Publiques rappelle la nécessité tout d’abord d’arrêter le programme de révisions des épreuves écrites au plus tard trois jours avant l’épreuve, et dédier au mieux la semaine précédant l’évaluation à la réalisation des séances de synthèses prévues dans les progressions de cours ; ceci afin de renforcer l’acquisition des notions, de faciliter les révisions et de limiter au maximum le stress. L’administration répond qu’il est difficile, en termes d’organisation de calendrier et d’emploi du temps, de répondre à ces demandes.

De plus, l’ensemble des organisations syndicales a souligné que la remise des corrections de la première épreuve d’évaluation, quelques jours avant l’oral individuel, tombait au plus mal. Le manque de temps ne permettait pas aux stagiaires de tirer les leçons pour renforcer les points à revoir.

Enfin, Solidaires Finances Publiques a rappelé que le stress engendré par tous ces points est parfois mal vécu par les stagiaires. L’administration insiste sur le fait qu’elle souhaite faire en sorte que les épreuves soient des non-événements, puisque les notes ne sont pas prises en compte pour les mutations (y compris en centrale), et qu’en fin de scolarité, la quasi-totalité des stagiaires seront titularisés.

3/ L’action sociale

Tout d’abord, l’ensemble des organisations syndicales ont de nouveau porté la revendication d’accès à des scanners et des imprimantes, même avec un nombre de copies restreintes, pour l’ensemble des inspecteurs stagiaires. Les directeurs d’écoles sont contre les imprimantes, arguant que les documents à caractère administratif peuvent être imprimés auprès des relations stagiaires. Les scanners étant déjà accessibles à Clermont-Ferrand, M. Fachan s’engage à voir ce qu’il peut mettre en place pour le prochain conseil de promotion.

De plus, Solidaires Finances Publiques dénonce la différence de traitement entre les inspecteurs stagiaires engendrée par des prix de repas différents entre les deux écoles. Cette différence, pouvant aller du simple au double, grève de manière conséquente le budget des stagiaires de Clermont en particulier. L’administration répond qu’elle n’est pas décisionnaire des tarifs de l’ARENFIP, et propose aux stagiaires de s’adresser directement aux équipes de l’association.

Enfin, Solidaires Finances Publiques a rappelé que le montant de la prime de stage n’a pas été réévalué depuis 2006, ce qui se traduit par une perte annuelle de pouvoir d’achat pour les inspecteurs stagiaires. Solidaires Finances Publiques exige donc sa revalorisation. Bien qu’il ait invoqué que le conseil de promotion n’était pas compétent pour statuer sur le sujet, M. Ramir s’est engagé à faire remontrer notre demande auprès de la centrale et de nous faire un retour lors du prochain conseil de promotion sur ce point.

4/ L’intégration des contractuels handicapés et des coopérants dans la formation

Les organisations syndicales indiquent que, malgré une volonté visible de la part de l’école d’intégrer pleinement les stagiaires contractuels handicapés, de nombreux collègues se sentent encore discriminés par quelques élèves de l’école. L’administration reconnaît qu’il existe encore des marges de progrès à faire et se dit à l’écoute de nouvelles idées d’actions pour sensibiliser au mieux les collègues sur la question. Sur ce sujet particulièrement, M. Ramir condamne les propos dégradants tenus en amphi concernant des personnes ou des catégories de personnel tel que les « boulets ».

De plus, Solidaires Finances Publiques a proposé, du fait des difficultés inhérentes à la situation des coopérants (venant parfois de pays dont les règles fiscales diffèrent complètement de celles françaises, voire d’un pays dont le français n’est pas la langue principale), l’application d’un tiers-temps pour les épreuves pour les coopérants qui en feraient la demande. L’administration répond que les coopérants sont retenus après avoir passé un certain nombre de tests pour savoir s’ils peuvent suivre la scolarité. Le tiers-temps leur paraît donc inadapté.

5/ La formation de l’an prochain

Enfin, Solidaires Finances Publiques a souhaité revenir sur la scolarité prévue pour l’an prochain. Il est donc prévu une formation en école de septembre à avril, sur un métier qui sera déterminé en amont de la scolarité, suivie d’un stage pratique probatoire, dans lequel on approfondit les savoir-faire et les savoir-être. La formation se répartirait selon six blocs fonctionnels en fonction du métier : Gestion Fiscale, Contrôle Fiscal, Secteur Public Local, Gestion Publique d’État, Cadastre et Informatique. L’administration tente de mettre en place l’utilisation de base école pour les applicatifs métiers dès la prochaine scolarité.

Solidaires Finances Publiques a rappelé qu’il était contre cette formation « premier métier », et non une formation « carrière », ainsi que son opposition au caractère probatoire du stage. L’administration affirme qu’elle garantit un retour en formation (mais pas en école) pour tout collègue qui changerait par la suite de métier.

Les représentants Solidaires Finances Publiques des inspecteurs stagiaires restent engagés pour la défense des droits et des conditions de travail, et seront au rendez-vous au prochain conseil de promotion qui se tiendra à Clermont-Ferrand au mois de mars. Si vous avez des revendications à faire remonter n’hésitez à prendre contact avec eux !