Le 26 janvier 2016, TOUTES ET TOUS EN GREVE
A l'autel des sacrifices liés à la volonté gouvernementale de réduction de la dépense publique, les services des divisions de la dépense de la DGFIP, au gré des réformes et restructurations prévues par la démarche stratégique et des plans de suppressions d'emplois, voient l'exercice de leur mission de plus en plus contraint.
Dans les services de rémunérations, les portefeuilles sont redistribués au gré des amputations d'effectifs anticipées ces dernières années par les directions dans la perspective de feu l'ONP.
Dans le service des oppositions sur la solde des personnels militaires, les réponses aux appels au secours ressemblent à un dialogue de sourds et le service, qui subit un retard de traitement de courrier de 5 à 6 mois, semble abandonné par la Direction Générale.
Dans les services de dépenses classiques et facturiers, les dysfonctionnements récurrents de l'applicatif Chorus et le développement à marche forcée de la dématérialisation/numérisation des factures aggravent des conditions de travail déjà dégradées par une organisation du travail de plus en plus industrialisée. Elles menacent de l'être encore plus avec la valse des modifications de la cartographie des assignations comptables, sous prétexte de faire coller les services de l'Etat à la réforme des régions, et la généralisation des services facturiers d'ici 2017. Pour la DGFIP, les concentrations de service sont la règle. Peu importe la taille inhumaine des structures, certaines plates-formes mutualisées dépassant déjà les 100 agents !
Dans tous ces services, le même vécu des agents : des conditions de travail de plus en plus à flux tendu, des remises en question perpétuelles des méthodes et organisations de travail, des contrôles de moins en moins poussés faute de moyens humains, une pression constante sur les rythmes de travail pour répondre aux besoins des fournisseurs ou des ordonnateurs. Partout le même constat : des transferts charges /emplois en déficit, une érosion constante des effectifs. L'administration joue à fond la carte de la conscience professionnelle des agents et continue son massacre des emplois....
Partout, les mêmes questions et inquiétudes : pourquoi laisse-t-on la situation se dégrader et quel sera l'avenir du service ? Où et comment exercera-t-on nos missions ? Partout le même sentiment d'incompréhension et d'abandon de la part de la Direction. Partout la même absence de transparence et de communication sur les restructurations à venir, quand ce ne sont pas des informations contradictoires sur les déplacements ou fermetures de service programmés....