Nous connaissons désormais les contours du grand mécano des DISI. La DG a dévoilé son projet dans les documents du prochain groupe de travail informatique du 16 mai prochain.
Nouveau découpage
Les DISI Paris-Champagne, Paris-Normandie et Pays du centre sont atomisées. Leurs ESI sont répartis façon puzzle. Mais à lire l’administration, les conséquences pour les agents qui seront tous concernés à l’exception de ceux de la DISI Sud-Est Outre Mer sont minimes, voire inexistantes. On est rassuré !

  DISI/siège Établissements
  Grand Est/inchangé Strasbourg, Metz, Besançon, Reims, Châlons-en-Champagne
  Île-de-France/Versailles* Versailles, Noisiel, Nemours, Nanterre, Paris-Montreuil et Montreuil-Blanqui
  Hauts de France-Normandie/inchangé Lille, Amiens, Caen, Rouen
  Rhône-Alpes-Auvergne-Bourgogne/Lyon** Lyon, Grenoble, Dijon, Clermont-Ferrand, Nevers, Meyzieu
  Sud-Ouest/inchangé*** Bordeaux, Poitiers, Toulouse, Limoges
  Ouest/inchangé**** Nantes, Rennes, Angers, Tours, Orléans
  Sud-Est/outre-mer Sans changement

*maintien transitoire d’une antenne de la direction à Noisiel
** récupère la CID de l’Yonne, maintien transitoire d’une antenne de la direction à Clermont
*** récupère la CID des Deux-Sèvres
****récupère les CID du Cher et de l’Indre

Vieilles antiennes
Les arguments avancés par l’administration ne changent pas au fil du temps. Comme au moment de leur création, les DISI réorganisées assureront la pérennité de services informatiques directionnels et le réseau informatique de la DGFiP en sera consolidé. Toujours les mêmes "foutaises" quant aux attendus :
De fortes disparités demeurent entre DiSI facteurs de déséquilibres dans l’exercice des missions.
Le périmètre des DiSI, en net décalage avec celui des délégations, rend plus complexe la mission de conseil du DiSI aux directeurs territoriaux.
Dès 2007, Solidaires Finances Publiques s’est fortement opposé à la création des DISI considérant ces structures comme le socle de futures et profondes réorganisations. La situation nous donne au moins partiellement raison, tant la sphère informatique a connu de changement depuis cette époque.
En quoi les disparités entre les DISI (en taille, en volume d’effectifs, en départements rattachés) influent-elles sur l’exercice des missions sachant que les ESI exercent essentiellement, voire exclusivement des missions à caractère national ?
En quoi le décalage géographique entre l’implantation des DISI et de leurs ESI et celle des délégations a-t-il une quelconque influence sur la mission de conseil aux directeurs territoriaux ?

Ce qui serait pertinent serait de faire rentrer à nouveau les services d’assistances de proximité (du moins ce qu’il en reste) dans le giron des directions régionales, départementales et spécialisées des finances publiques : Conseil et intervention réactives, pertinentes, en lien direct avec le terrain, voire de rattacher chaque ESI à sa direction d’implantation. En finir avec les DISI, créées notamment sous l’argument fallacieux de placer tous les agents détenant une qualification informatique dans le même giron, voilà la solution !

Quid des services de direction des DISI
Déjà fortement percutées par la création des plateformes budgétaire et formation professionnelle, les services de direction des DISI le seront également par la création des CSRH. Au passage, la nouvelle organisation des DISI étant prévue pour le 1er septembre 2019, les personnels de ces services ne disposent plus de la possibilité de s’en sortir (s’il ne l’avait déjà fait) pour rejoindre les nouveaux centre de services RH qui seront en place d’ici quelques mois !
Ce pose donc ici la question du calibrage de ces services ressources humaines des DISI-sièges, notamment celles qui voient leur périmètre d’intervention s’élargir.

Il faudra revoter ?
Pour cette énième réorganisation du périmètre et de l’organisation des DISI, la DG n’a cure de l’activité syndicale et de la représentation des personnels dans les instances. Alors que nous allons être amenés à élire nos représentants dans les CTL, les CAPL et autres CHS-CT en cette fin d’année, nous devrons retourner aux urnes en 2019. Quelle gabegie de temps et d’argent !
Pour les équipes syndicales, quelles qu’elles soient, il va falloir se réorganiser et parcourir encore plus de kilomètres pour certaines, pour couvrir l’ensemble des établissement, représenter, défendre, conseiller, porter la voix des personnels.