Cher(e) camarade,

Même si à ce jour, les conséquences sur la sphère informatique de la future géographie revisitée voulue par le gouvernement et le Directeur Général sont peu ou mal connues, nul besoin de faire preuve d’un pessimisme noir pour être sûr qu’elles existeront !

Agent des DiSI et/ou des services informatiques, nous sommes avant tout des agents des finances publiques, et notre avenir commun dépend de l’avenir de la DGFIP. Si la DGFIP est réduite à la portion congrue, il en sera de même des services informatiques.

Plusieurs informations sont « tombées » pendant cette période, qui concernent tant la DGFiP (avec la « géographie revisitée ») que la fonction publique (avec le projet de loi de réforme de la fonction publique). Elles confirment ce que nous avons déjà analysé et les alertes régulières que nous formulons depuis l’été dernier notamment dans le cadre des actions à Bercy et à la Cour des comptes, mais aussi de notre publication du rapport Cap 22.

  • Aucun agent n’échappera à une accentuation de la pression salariale ni aux projets « fonction publique » (Suppression et réductions des rôles des CAP, individualisation de la gestion et de la rémunération...)
  • De nombreux d’agent travailleront plus loin de chez eux, voire pour certains, ne dépendront plus de la DGFiP, les restructurations à la DGFiP et les projets « fonction publique » imposeront une mobilité subie : un grand nombre d’agent-e-s changera donc de métier, de résidence, peut-être d’administration,
  • Nombreux seront celles et ceux qui ne pourront plus bénéficier d’un avancement de carrière en raison de l’absence de plan de qualification,
  • Nombreux sont celles et ceux qui travailleront aux côtés de contractuel-le-s dont les droits et garanties seront différentes, ce qui introduira un alignement par le bas comme cela a été le cas à la Poste et France télécom,
  • Aucun-e agent-e n’échappera à la future réforme des retraites,
  • Aucun-e agent-e n’échappera à la perte des valeurs et du sens même du service public.

 

L’heure est grave, très grave   

Disons-le solennellement, les prochaines semaines seront déterminantes : seul un rapport de forces d’ampleur, mené dans la durée sous diverses formes, peut désormais stopper les projets du gouvernement. C’est possible si nous nous y mettons tous et toutes !

Chaque jour, chaque moment, chaque opportunité (visite de responsables administratifs ou politiques, réunions départementales) doit être saisi pour nous montrer, nous faire entendre (distribution de tracts, conférences de presse, limitation du temps de travail sur la journée, blocages, grèves ponctuelles, occupations de locaux, y compris nocturne).

Ainsi la période qui court du premier au 28 mars sera ponctuée par : 

  • Une journée nationale de grève « DGFiP » le 14 mars, avec des manifestations régionales partout où c’est possible.
  • Un appel à la grève le 19 mars dans le cadre de la mobilisation public/privé.

Cette journée peut également être retenue pour faire des actions spécifiques aux services informatiques (rassemblement devant des ESI ou des sièges de DiSI…)

  • Une journée de grève DGFiP avec manifestation nationale à Paris le 28 mars, veille de la tenue d’un CTR.

Nous sommes bien conscients de la complexité de la période et des sacrifices inhérents, mais en toute responsabilité, Solidaires Finances Publiques ne peut qu’appeler l’ensemble des agents des DiSI et des services informatiques à se mobiliser durant le mois de mars et à participer aux journées de grève des 14, 19 et 28 mars prochain.

Camarades, ne lâchons rien dans la période ! Ce mois de mars 2019 est donc crucial pour notre avenir, pour votre avenir ! Afin d’obtenir un maximum de moyens pour nos services, nous devons nous battre ! À la fois pour nous même, pour nos missions, nos lieux de travail et nos compatriotes !

 Le gouvernement veut aller vite, car il est fragilisé et son projet est très critiqué : nous pouvons y arriver !

Amitiés syndicales,

Lettre ouverte aux agents des DiSI et des services informatiques