Dans la lignée des réunions de juin et juillet dernier, Solidaires Finances Publiques a souhaité programmer une nouvelle visio le 23 septembre dernier, avec l’ensemble des agentes et agents de la sphère informatique. Nous regrettons ici que la Direction générale ait fait preuve de nombreuses réticences, voire d’atermoiements avec comme conséquence d’empêcher les agents des services centraux de pouvoir participer à ce moment d’échange.

Toutefois plus de 70 collègues et camarades étaient présents et connectés, et ces 2 heures ont permis d’échanger et d’aborder de nombreux sujets :

  • La fin du mouvement à l’ancienneté pour les cadres A,
  • L’évolution des garanties pour les cadres A, B et C administratifs en cas de suppression de postes,
  • Les conditions de travail et le manque de visibilité des services dans les prochains mois et années,
  • La question de la mise en place de la TOIP,
  • Les suppressions et requalifications d’emplois et leurs conséquences sur le fonctionnement des services.

À la suite du Groupe de travail du 22 septembre, la Direction Générale a décidé de mettre en place le recrutement au choix pour l’ensemble des emplois d’Inspecteur des DISI (soit 780 emplois) à compter de 2023. Les emplois seront ainsi proposés dans le cadre de l’appel à candidatures organisé en décembre pour pourvoir les postes au choix au sein du réseau. L’examen des candidatures sera établi en fonction de « l'intérêt du service » sur la base de critères « objectifs » afin de garantir la transparence de la procédure et d'éviter toute pratique discriminatoire… Les candidatures seront examinées par les DiSI qui pourront sélectionner le (s) candidat (s) qui présentent le meilleur profil. Il est précisé que les inspecteurs pourront se prévaloir des priorités légales (situation de handicap, rapprochement et/ou CIMM...). À compétences égales, les candidats pouvant se prévaloir de priorités seront sélectionnés…

Bien entendu Solidaires Finances Publiques condamne fermement cette réforme qui est purement et simplement la fin du mouvement de mutation à l’ancienneté pour les cadres A des DiSI et la porte ouverte à l’arbitraire. Tous les collègues présents qui se sont exprimés ont clairement manifesté leur rejet et leur forte opposition à la mise en place de cette réforme.

Même refus sur la remise en cause des garanties pour les personnels administratifs des DiSI. En effet jusqu’à ce jour, un agent A, B ou C administratif dans le poste était supprimé pouvait rester affecté dans la DiSI en surnombre. Ceci sera maintenant terminé. Il devra faire une mutation dans la DRFIP/DDFIP la plus proche avec les garanties habituelles des agents des finances publiques. Rappelons qu’à l’opposé de cette mesure, Solidaires Finances Publiques exige dans son revendicatif que tous les agents travaillant dans la sphère informatique (administratifs et qualifiés) aient la garantie de pouvoir rester au sein des DiSI, même en cas de suppression de poste.

Beaucoup de collègues présents ont aussi déploré un vrai manque de visibilité pour les années à venir. Solidaires Finances Publiques porte et demande depuis de longues années que la DG ouvre des discussions sur l’avenir des services et structures informatiques, afin que les agents puissent se positionner et avoir de réelles perspectives dans leurs travaux quotidiens. Nous porterons à nouveau cette exigence auprès de l’administration.

Autre sujet prégnant, le manque de visibilité sur le déploiement de la TOIP (Projet de téléphonie sur IP). De très nombreux camarades en SIL et CID ont déploré le flou qui entoure la fin du réseau RTC et le peu d’anticipation de la Direction Générale sur ce sujet. Aujourd’hui du fait des suppressions d’emplois de ces dernières années, les équipes d’assistance dans certaines régions et dans certains départements auront les plus grandes difficultés à boucler la migration pour 2024. Et il est à craindre que la DG ne fasse appel à des entreprises privées pour suppléer le manque d’effectifs qu’elle a elle-même créés. Pour les collègues il est aujourd’hui urgent d’avoir une vraie vision globale, et de mettre les moyens humains suffisants pour que ce basculement puisse se dérouler dans les meilleures conditions.

Les camarades présents ont abordé la question de la prime d’attractivité tel quelle a été annoncé par la Direction générale. Certes de manière très ponctuelle, il est possible que cette mesure débloque des situations complexes sur des résidences peu attractives, mais pour les collègues présents et pour Solidaires Finances Publiques la solution viendra d’une meilleure attractivité et d’un recrutement plus important en adéquation avec le nombre de postes vacants et les besoins des services. Toute autre solution ne sera qu’un cautère sur une jambe de bois…

La question des contractuels a également été abordée et notamment leur avenir au sein de notre administration. À ce stade, si Solidaires Finances Publiques n’a pas pris position sur une éventuelle titularisation des collègues contractuels au bout de leurs 6 ans, il demeure que pour nous, toute facilité doit leur être accordée pour qu’il puisse préparer et passer avec succès les concours de la DGFiP. L’ensemble des participants étaient d’accord pour dire que si nous sommes opposés au recrutement de contractuels, il demeure qu’à partir du moment où ils ont signé leur contrat de travail, ils font partie du collectif de notre administration et doivent donc avoir les mêmes droits et devoirs que l’ensemble des collègues.

Plusieurs interventions ont également déploré la problématique des requalifications d’emplois et le manquent là aussi d’anticipation sur le sujet. En effet, une des conséquences directes est le fait que certains services se retrouvent avec d’un côté de très nombreux postes non pourvus, et de l’autre un manque criant d’effectifs et des charges de travail toujours plus importantes. Pour Solidaires Finances Publiques, il faut arrêter les requalifications d’emplois « sauvages » sans une réelle étude et analyse des besoins des services. De plus, il est indispensable que si de nouvelles charges arrivent dans les DiSI, elles soient accompagnées de vraie création d’emplois. Pour Solidaires Finances Publiques, il n’est pas acceptable que la DG transfère des tâches des services centraux sans les emplois qui vont avec. Ce n’est pas au service déjà en place de financer ce que ne veut ou ne peut plus faire la centrale !

Un grand merci à l’ensemble des collègues, camarades et militants qui ont participé à ce fort moment d’échange.

Solidaires Finances Publiques continuera à porter haut et fort les revendications et exigences légitimes des agents et agentes de la sphère informatique.

Tous ensemble, ne lâchons rien !