Liminaire
Déclaration liminaire GT SSI du 30 octobre 2025
Monsieur le directeur,
Ce groupe de travail se déroule dans un contexte de crise de politique inédit. Un gouvernement précaire, qui pourrait sauter à tout moment de la discussion budgétaire en cours actuellement.
Cette situation inédite révèle avant tout une crise démocratique de grande ampleur où depuis sa tour d’ivoire, rien d’autre ne compte pour le Président en fin de règne, à part conserver le pouvoir coûte que coûte. Coûte que coûte au détriment de nos institutions, coûte que coûte au détriment de la majorité de la population et ce en renforçant sans cesse l’extrême-droite.
Cette situation est due aux politiques menées depuis des décennies et qui ont été amplifiées depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron. Depuis 2017, budget après budget, le président et ses gouvernements successifs n’ont eu de cesse de mener une politique ayant comme seule boussole la réduction de la dépense de l’État entraînant la destruction des emplois dans la fonction publique et la diminution des services publics. Alors qu’une autre solution plus favorable serait d’augmenter les recettes de l’État.
En cette rentrée, la justice fiscale et la taxation des plus riches est au cœur des revendications du mouvement social et est plébiscité par la majorité de la population. Selon un sondage, 86 % des personnes interrogées sont favorables à la taxe Zucman par exemple, qui pour Solidaires Finances Publiques serait le minimum syndical pour tendre vers la justice fiscale. Une justice fiscale rejetée d’un revers de la main par Sébastien Lecornu, mais également par le président qui s’obstine dans la politique de l’offre.
Dans ce contexte incertain et instable, la DGFiP est loin d’être épargnée puisqu’elle sera une nouvelle fois, si rien ne change, attaquée par de nouvelles suppressions d’emplois, mettant ainsi encore plus à mal l’exercice de nos missions et nos conditions de travail.
Cela est aussi marquant lorsqu’on se penche sur la fiche « Feuille de route IA », dans lequel les mots « dialogue social » n’apparaissent pas une seule fois et où les projets sont ficelés sans aucune discussion en amont, ni avec les représentantes et représentants du personnel.
Concernant ce groupe de travail, nous reviendrons sur l’étude des différentes fiches qui nous sont soumises, car de nombreux points nous interrogent, voire nous inquiètent sur l’évolution des emplois dans les services de l’assistance informatique, du positionnement des cadres A dans les CID excentrées.
À la lecture de la fiche de l’assistance, on comprend mieux pourquoi le sujet n’apparaissait pas dans le schéma directeur du numérique compte tenu de l’impact sur les missions, les emplois et les structures. Allez-vous appliquer le système des volumes logique à la réorganisation des services de l’assistance ? Si c’est le cas n’oubliez pas de redimensionner le système de fichiers avec tous les moyens nécessaires. Sinon, cette réorganisation aboutira à des structures vides sans personnel suffisant.
La fiche concernant l’assistance sonne-t-elle le glas des DISI quand on lit que ce sera SI2 qui va prendre en charge le pilotage des DISI référentes, le suivi et pilotage de l’assistance en vue nationale ? Les directeurs des DISI vont-ils devenir des délégués interrégionaux de l’informatique avec rattachement des ESI aux directions territoriales ?
Nous arrêterons là nos propos liminaires pour nous laisser le temps nécessaire afin d’étudier les différentes fiches.
Compte-rendu
A venir...