Nous avons appris, fortuitement, que la DGFiP avait lancé début décembre un appel d'offre pour faire appel à un prestataire privé afin d'assurer l'assistance téléphonique des usagers sur le PAS !

Outre le fait que l'administration n'a même pas daigné nous informer de cette initiative, cette privatisation démontre, s'il en était encore besoin, le manque criant de moyens humains dont nous disposons pour assurer nos missions. Elle traduit aussi une forme d'échec de la création des centres de contact dont certains sont débordés, sans compter les conditions de travail que subissent les personnels. 

C'est aussi une insulte au professionalisme, à la technicité et à la conscience professionnelle des personnels de la DGFiP : ils sont désormais interchangeables et remplaçables par des télé-conseillers qui suivront un script, sans rien connaître de la fiscalité.

C'est la preuve irréfutable de ce que Solidaires Finances Publiques annonce depuis des semaines, des mois, des années : nos missions sont en danger et avec elles notre avenir professionnel et personnel. Au cas d'espèce, c'est la preuve que la mission d'accueil et de renseignement du public, quel que soit le vecteur considéré de contact avec l'administration, peut être confiée, selon la DG, à n'importe qui.

Pour les contribuables, c'est une rupture flagrante de l'égalité d'accès et de traitement de leur situation fiscale.

Il devient urgent que chacun et chacune prenne la pleine conscience de ce qui est en train de se dérouler et des dangers qui pèsent sur notre outil de travail, pour envisager une réaction à la hauteur des enjeux..