Depuis le 12 septembre, date de la première journée de mobilisation contre les ordonnances Macron sur le Code du travail, la contestation contre les orientations politiques du gouvernement en place s'amplifie. Les actions se multiplient, dans les entreprises et dans les administrations.
Elles prennent des formes aussi diverses que variées. Elles sont ponctuées d'appels plus larges à la grève et aux manifestations.
Convergences
Toutes ces initiatives ne s'opposent pas entre elles. Elles sont toutes légitimes et convergentes. Les manifestantes et les manifestants, les grévistes, toutes celles et tous ceux qui décident de réagir et de résister collectivement réclament le respect, le maintien et le renforcement de leurs droits. Ils réclament tous d'être considérés. Ils revendiquent tous une autre société, qu’ils estiment possible, une société solidaire, démocratique, respectueuse de la planète et où chacun et chacune trouve sa place.
Le 16 novembre, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires avec les organisations lycéennes et étudiantes UNEF, UNL et FIDL appellent à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles contre la politique libérale du gouvernement.
Pour Solidaires Finances Publiques cette journée d'action est totalement justifiée, et nous la soutenons. Mais nous avons fait le choix, comme pour le 21 septembre dernier, de ne pas lancer d’appel national à la grève le 16 novembre à la DGFiP. Nous appelons les agentes et les agents de la DGFiP à rester mobiliser et à participer, quand cela est possible, aux manifestations organisées ce jour-là.
Le 23 novembre, jour du comité technique de réseau de la DGFiP qui va entériner 1 600 nouvelles suppressions d'emplois, Solidaires Finances Publiques appelle à la grève les agentes et les agents de la DGFIP. Cette journée est tournée vers les problématiques purement internes dont les causes et les conséquences sont plus globales. Elle est une suite logique non seulement du 16 novembre, mais aussi du 10 octobre. Lors de cette dernière journée Fonction publique, 1/3 des effectifs de la DGFiP s’était manifesté pour signifier son attachement aux services publics, dont celui de la DGFiP, facteurs de cohésion sociale et territoriale et outils démocratiques de la solidarité, de la justice sociale et fiscale et de la réduction des inégalités. Cette journée « historique » n'a malheureusement pas été suivie de suites, malgré les excellents résultats enregistrés.
Cette journée d’action du 23 novembre est pleinement justifiée au regard du démantèlement annoncé et programmé de notre administration qui vit et qui va vivre un véritable plan social :
- 37 000 suppressions d’emplois depuis 2002, 20 000 en 10 ans, et sans aucun doute entre 15 et 20 000 durant les quatre prochaines années,
- fusions, restructurations, fermetures de services et de sites dont nous mesurons chaque jour les douloureux impacts sur nos conditions de travail, sur notre vie et sur le bon exercice des missions que nous assurons pour nos concitoyens, dans le sens de l'intérêt général,
- demain, abandons, externalisations et privatisations de missions sont au programme du comité CAP 22, mandaté par le Premier ministre pour permettre d’absorber les 120 000 suppressions d’emplois promises par le candidat Macron dans la Fonction publique,
- s'ajoutent à ce plan de destruction de notre outil de travail, des décisions aux lourdes conséquences pour le futur personnel et professionnel des agentes et des agents de la DGFiP : changement unilatéral des règles de gestion, promotions toujours réduites, formation bâclée, rémunération individualisée à la tête du client, gel du point d’indice et perte de pouvoir d'achat.
Pourtant, le rôle de la DGFiP et de ses personnels est essentiel pour la société. Défendre la DGFiP, c'est aussi lutter contre les inégalités et pour une meilleure répartition des richesses génératrice de solidarité et de justice et d'égalité.
C’est pour faire entendre clairement la voix des agentes et des agents de la DGFiP, en alertant l'opinion publique, le pouvoir politique et administratif, que Solidaires Finances Publiques appelle à la grève le 23 novembre.